Trebogad : le nature de Dagobert

Chez Zut, on aime les vins libres. Lorsqu’on a appris que la coopérative Cave du Roi Dagobert se mettait à sa première cuvée nature, il a fallu qu’on y trempe nos lèvres…

Cave du Roi Dagobert à Strasbourg

Premiers émois
Pour savoir apprécier un vin, il faut toujours une première accroche : un caviste qui sait le raconter, un repas bien accompagné… S’agissant de la Cave du Roi Dagobert, on aura d’abord remarqué leurs nombreuses démarches de mécénats culturels, dont un riche partenariat mis en place avec la HEAR.

Le bio : pas nouveau
Cette coopérative, qui réunit 250 vignerons et travaille 950 hectares de vignes sur le terroir dit de la Couronne d’Or, existe depuis 1952. Christophe Botté, son directeur depuis 2016, explique : « Nous avons été précurseurs du bio au début des années 2000, puis nous avons freiné notre élan par manque de clientèle. Depuis mon arrivée, nous nous sommes réengagés sur cette voie. » 30 hectares de vignes étaient exploités en bio depuis 2017, 30 autres sont en conversion… et ce n’est pas près de s’arrêter.

Vers le nature
Trebogad provient de raisins pinots gris bios vendangés à la main. La vinification, sans ajout de soufre (le principe du vin nature), se fait à partir de levures indigènes – champignons qui se développent à la surface des grains et également sur les charpentes ou pierres des chais – ce qui garantit une certaine typicité au vin, mais ajoute aussi à sa complexité.

Cave du Roi Dagobert à Strasbourg

On en dit quoi ?
— L’étiquette : facétie, jeux de mots (Dagobert à l’envers, ça donne… et ça nous rappelle la culotte du roi), et esthétique enlevée. On valide !
— Le vin : sec mais loin d’être insipide. Un vin qui révèle son caractère bien trempé au fur et à mesure de la dégustation (laisser les arômes s’ouvrir en débouchonnant au moins une heure avant) et qui accompagne à merveille une assiette de charcuterie (mais aussi viandes blanches, potées ou risottos).

Où le trouver ?
À la Nouvelle Douane, rue du Vieux Marché aux Poissons pour 13,40€ (ce qui reste correct en nature) et à la Boutique du gourmet, 26, rue des Orfèvres, le tout à Strasbourg.


Par Cécile Becker