Corneille aurait eu 100 ans cette année. Comme un clin d’œil, la galerie strasbourgeoise L’Estampe propose une exposition autour du peintre et graveur néerlandais qui fut également l’un des fondateurs du mouvement Cobra, initié en 1948. En plaçant l’expérimentation comme modèle de création, il s’agissait pour cette poignée d’artistes originaires d’Europe du Nord de renouer avec une matière primitive.
Si ce premier cycle s’apparentait à un travail abstrait et parfois complexe, Guillaume Cornelis van Beverloo, son vrai nom, va ensuite tendre vers une sorte d’aboutissement pictural marqué par une explosion de couleurs. L’oiseau et la femme, mais également le chat, se retrouvent ainsi au cœur de son œuvre. Actuellement et jusqu’au 8 mai, le musée Soulages à Rodez propose Sous le signe du serpent, une exposition sous forme de dialogue entre les réalisations de Gaston Chaissac et de Corneille.
Mais revenons à Strasbourg, et plus précisément au quai des Bateliers, où se trouve la galerie L’Estampe. C’est en 1999 que Thierry Lacan débute une relation privilégiée avec l’artiste en devenant son éditeur. « Il s’est rapidement passionné pour l’aquagravure », se remémore le galeriste, spécialisé dans cette technique qui mêle gravure et sculpture sur papier avec des résultats offrant relief et volume aux créations.
En 2002, les éditions de L’Estampe avaient aussi publié un catalogue relatif à l’exposition Corneille, 50 ans d’estampes faisant suite à une grande rétrospective ayant sillonnée Strasbourg, Paris et les Pays-Bas.