Neue Vague : Aziz Shokhakimov

Âgé de 32 ans, le chef ouzbek Aziz Shokhakimov est, depuis cet été, le nouveau directeur musical et artistique de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg. Il succède à Marko Letonja. On fait connaissance.

Aziz Shokaminov
Aziz Shokhakimov, directeur musical et artistique de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg. © Jean-Baptiste Millot

D’où venez-vous, où allez-vous ?
Je viens d’Ouzbékistan, et ai donc reçu une éducation soviétique. Je vais vers l’endroit qui me permet de devenir un bon chef d’orchestre.

Que vouliez-vous être quand vous étiez petit et pourquoi avez-vous renoncé ?
Footballeur. Mais l’étude du violon m’a pris tout mon temps !

Avez-vous un credo professionnel ?
L’important est de partager ma vision personnelle de la musique avec d’autres musiciens.

 Et personnel ?
Être avant tout un homme honnête envers ma famille et mes amis.

 À quoi dites-vous toujours oui ?
Toujours oui à un beau programme de concert, oui à une collaboration avec des personnes de talent.

À quoi dites-vous toujours non ?
Aux drogues et autres narcotiques. 

Si vous pouviez être quelqu’un d’autre pendant une journée, qui seriez-vous et que feriez-vous ?
J’ai toujours voulu rester moi-même !

Comment vous détendez-vous ?
J’aime les choses classiques : la piscine, le sauna, les massages !

Pourquoi faites-vous tout ça ?
C’est la seule chose que je puisse vraiment faire.

Quels livres se retrouvent régulièrement sur votre table de chevet ?
Les récits de vie de compositeurs : l’autobiographie de Prokofiev, Dmitri Chostakovitch par Krysztof Meyer notamment.

Le disque qui tourne en boucle en ce moment ?
Les 7 symphonies de Prokofiev par l’Orchestre de Philadelphie sous la baguette d’Eugene Ormandy.

Le film que vous reverriez bien une 5457e fois ?
Forrest Gump ou Bohemian Rapsody

 L’œuvre d’art qui ne cesse de vous fasciner ?
Question difficile… La Passion selon Saint Matthieu de Jean Sébastien Bach et le Sacre du Printemps de Stravinsky ; tout Dali et les Madones de Raphaël.


Par Fabrice Voné
Photo Jean-Baptiste Millot