— La Voile Blanche
C’est un grand nom de la restauration qui s’associe à un musée de premier plan : Éric Maire se sépare donc de son établissement À Côté, après avoir créé l’Écluse où il a décroché son étoile au guide Michelin en 2001, pour prendre ses quartiers au Centre Pompidou-Metz. Pour revisiter ces espaces, il a fait appel à l’architecte Jean-Denis Sagan, qui avait également rénové l’Écluse en 2000. Le design intérieur de La Voile Blanche mise désormais sur la transparence, la visibilité et l’épure. Sols, plafonds, mobilier, tout a été éclairci entre la salle, la véranda imaginée par l’École d’architecture de Nancy, et la terrasse surmontée de la célèbre voile de Shigeru Ban. « L’esprit de cette rénovation est proche de celle effectuée à l’Écluse, avec ces tables sans nappage, décrit Éric Maire. Nous avons installé un bar en salle et un autre dans la véranda, ce qui apporte un sentiment de convivialité et permet d’imaginer divers événements, en apéritif et en soirée. Avec la terrasse, ce sont trois ambiances qui changent aussi en soirée ; nous avons veillé à ce que l’atmosphère soit bien particulière à ce moment-là. »
Du mobilier, avec les chaises et luminaires édités par la célèbre maison suisse Vitra, aux tables conservées mais poncées et revernies, en passant par la cave à vins et l’aménagement floral, La Voile Blanche a opéré une vraie métamorphose. Auprès d’Éric Maire, les équipes du Centre Pompidou-Metz ont veillé à ce que ces aménagements reflètent au mieux l’esprit des lieux. « L’association de nos deux noms constitue un message porteur de sens pour les visiteurs, c’est quelque chose de cohérent, note le restaurateur. J’accueillerai une clientèle variée : mes habitués et ceux qui me connaissent, ceux attirés par le musée, et aussi une clientèle d’entreprise, d’affaires, internationale, avec la proximité de la gare et du futur quartier de l’Amphithéâtre. » La Brasserie de La Voile Blanche au rez-de-chaussée et son agréable terrasse est également incluse dans le projet. Réaménagée et agrandie, avec des espaces restauration et bar séparés, elle accueille plutôt une clientèle de passage désireuse de s’accorder une pause ou de manger sur le pouce. Les plats d’hiver s’apprêtent à investir sa carte (navarins, soupes, bourguignons…) tout comme celle de sa grande sœur du sommet, avec des produits comme les Saint-Jacques ou le foie gras.
Éric Maire tient à « prendre le meilleur de la philosophie des bistrots et des restaurants gastronomiques », ce qui se reflète aussi dans sa cuisine, alimentée de produits frais, en lien avec des producteurs locaux. À noter que les deux établissements, de 140 couverts pour la Voile blanche et 35 couverts pour la Brasserie en configuration fermée, 285 avec la terrasse, bénéficient d’entrées séparées de celles du musée. Pour la première fois, l’accès direct entre les galeries et le restaurant sera ouvert dès le mois de novembre. Le Centre Pompidou-Metz présente ainsi deux nouveaux visages pour ses lieux de vie, propositions étroitement liées à son identité, proposant de s’attarder encore davantage entre ses murs.
Centre Pompidou-Metz / La Voile blanche
1, parvis des Droits de l’Homme à Metz
Par Benjamin Bottemer et Fanny Ménéghin