Les Intenables, les alchimistes de la bière
À l’origine de cette micro-brasserie, un trio de trentenaires : Jérome Lauth, Alice Roche et Julien Brand. Leur affaire démarre en 2019 dans un hangar de Mundolsheim.
Partir pour mieux revenir, se contaminer pour s’enrichir, se déplacer pour mieux regarder, dévier pour mieux comprendre. Sélection du mois de juillet à Strasbourg pour un été culturel fait de sorties, d’élans, de transports, de déplacements, de rencontres… et de moments de détente, aussi !
D’abord née pour répondre aux problématiques de l’été 2020, La Traversée de l’été du Théâtre National de Strasbourg est finalement devenue un rendez-vous pérenne : une manifestation itinérante, dont l’objectif premier est d’ouvrir les portes du théâtre à tous les publics tout en créant du lien entre les gens. Le rendez-vous est donc pris cette année pour une troisième édition : 45 artistes et 115 événements à découvrir tout au long du mois de juillet, au TNS mais aussi dans la rue, au musée, à la médiathèque, dans des écoles, des instituts médico-éducatifs, des collèges, des salles des fêtes… Du théâtre mais également des lectures, des ateliers d’écriture ou de cinéma, des concerts, des rencontres impromptues, des visites guidées, des « performances sensorielles », le tout assuré par des équipes d’ici et d’ailleurs. Ainsi, le spectacle musical d’ouverture, Danse Macabre, est signé Vlad Troitskyi et met en scène Tetiana Troitska et les Dakh Daughters, célèbres artistes ukrainiennes réfugiées en France depuis quelques mois, et raconte le déracinement, la souffrance, la guerre et puis l’amour et la paix aussi. Enfin si tous les événements sont entièrement gratuits, les spectateurs pourront remplir le chapeau à leur guise, l’intégralité des dons étant reversés à la Croix-Rouge française en soutien aux populations touchées par la guerre en Ukraine.
Jusqu’au 29 juillet au TNS et dans d’autres lieux à Strasbourg.
Le Cira (Centre international de rencontres artistiques) propose cette année la 9e édition de Strasbourg danse l’été avec comme mot d’ordre le pouvoir des rencontres comme moteur de changement. Rencontres avec les autres, avec de formes artistiques, pour s’ouvrir le corps et l’esprit. Le programme s’articule autour de deux grands moments : les Rencontres à tisser (en juillet) et le Stage international de danse (en août). Le festival s’ouvre le 9 juillet avec Hummingbird / Colibri d’Abdoulaye Trésor Konaté (repris ici par des danseurs amateurs), Haré Dance d’Akiko Hasegawa, Désert Blanc d’Ezio Schiavulli et Jésus s. Baptista (collaborateur régulier de Zut) et Pour Miles D. de Tchekpo Dan Agbetou. On retrouvera les artistes la semaine suivante à travers workshops, expositions et déambulations.
Du 9 au 12 juillet aux Ateliers Éclairés à la Coop.
6e édition pour cette opération estivale menée par l’Espace Django dans le quartier du Neuhof. Des musiciens débarquent à nouveau en ce mois de juillet, dans les rues et sur les places, pour jouer la sérénade aux habitants, qui en profitent depuis leurs fenêtres ou dans la rue. Destinés à un public non habitué des lieux culturels et néanmoins curieux, les Concerts aux fenêtres sont d’abord un moment de découverte artistique, parfois fortuite. Ils invitent ainsi des groupes locaux aux esthétiques éclectiques : le jazz-world-groove de Feu, la new soul pop de Maeva, le classique jazz du Quatuor Adastra, le rap de Yun Poq et la rencontre détonnante entre Balkans et Amérique Latine de Las Baklavas. C’est aussi un instant hors du temps, où l’on rompt avec la routine, où l’on discute avec ses voisins et où le quotidien, pour un instant, est repeint d’autres couleurs.
Jusqu’au 21 juillet dans le quartier du Neuhof.
Métamorphoses et hybridations sont un thème central dans l’œuvre de Tomi Ungerer. Dans ses livres pour enfants comme dans ses dessins publicitaires, mais aussi dans ses collages et sculptures, moins connus, il n’a cessé de croiser humains, animaux, plantes et machines, ridiculisant les uns, humanisant les autres. Il a ainsi créé une galerie de personnages et de circonstances surréalistes et jouissives, usant volontiers de satire (mais aussi de poésie) pour pointer à la fois les travers humains que les excès de la société de consommation. Une exposition riche et réjouissante, qui rend hommage à l’acuité de son regard, son inventivité et son humour dévastateur, et révèle la cohérence de son travail, à travers les formes et les époques.
Du 8 juillet au 6 novembre au Musée Tomi Ungerer – Centre international de l’Illustration.
Par Sylvia Dubost et Aurélie Vautrin