Vous faites quoi, ici ? « 80% de mon temps est occupé à gérer la vie des œuvres dans les réserves. Je conduis aussi la globalité des prêts d’oeuvres, c’est-à-dire que je veille à leur sécurité lors des transports, de l’accrochage au décrochage, dans le respect du cahier des charges préconisé par l’artiste. Par exemple, il faut porter une attention particulière aux conditions environnementales des œuvres, au climat, à la lumière, etc. »
En pratique ? Actuellement et pour la durée des travaux, la collection du Musée zoologique s’installe au deuxième étage du Pôle. Le dernier spécimen : un cœlacanthe, poisson des profondeurs dit préhistorique, collecté dans les années 1950 et qui mesure pas moins de 1,50 m pour 60 kilos, vient d’arriver après une opération ayant nécessité une extrême délicatesse.
Il aime « La diversité des tâches : passer d’une collection à l’autre, travailler sur des œuvres anciennes comme récentes, avec des problématiques à chaque fois différentes, les appréhender physiquement, les observer dans le détail, sous tous les angles, découvrir leurs versos, que personne ne voit. » Il aime aussi son rôle pivot, travailler en coopération avec tous les intervenants, opérateurs, architectes, techniciens, artistes, etc.
À quoi ressembleraient les musées sans vous ? « Sans doute manquerait-il une coordination globale, ce rôle pivot entre tous les aspects logistiques. »
Par Lucie Chevron
Photos Klara Beck