La foire Art Karlsruhe, fondée en 2004, a ouvert ses portes jusqu’au 7 mai pour sa 20ème édition. Cet événement anniversaire, conçu comme l’apogée des manifestations précédentes, met l’art « au centre de tout ».
Ewald Karl Schrade , dit « Le Baron », nous accueille pour la vingtième édition d’Art Karlsruhe, sa dernière, son « chef-d’œuvre ». La « flamme » ne s’est pas éteinte : cette « finale » (deux commissaires le remplaceront la saison prochaine) montre le talent de ce galeriste qui, par « petits pas », a fait avancer un salon ayant grimpé sans se brûler les ailes, « comme Icare ». L’art est une chose « sacrée », le « pilier », il ne faut surtout pas l’oublier. Sinon ? « C’est le signe que la fin est proche. »
RETOUR EN COUPS DE COEUR ET IMAGES. LA FOIRE 2023 EN RÉSUMÉ ET EN QUELQUES CHIFFRES :
– 20 éditions
– 207 exposants (48 étrangers)
– 1500 artistes exposés
– 180 one-artist-shows
– Une expo spéciale dédiée à Ewald Karl Schrade, fondateur et commissaire d’art de la foire, qui quitte ses fonctions
– 4 halls & et une surface totale de 35 000 m2
– Une configuration « papillon » avec jardin central
– Une cage monumentale du sculpteur Fahar Al-Salih, composée de 600 cages à oiseaux faites à la main, qui symbolise la liberté recherchée par les migrants
– Une sculpture « en miroir » représentant la croissance de la population mondiale par le sculpteur Carlo Borer
– Une sculpture-mémorial de la migration de Prague à l’Allemagne de l’Est de David Černy : une œuvre d’art numérique interactive
– Un grand retour spectaculaire de la peinture et sculpture façon hyperréaliste
– Un focus bienvenu sur Andreas Scholz
– Un bémol sur la multiplication des œuvres « gaguesques-engagées » façon Mickey chez les Blackblocs
– 5 flashes : Christoph Rode & Thomas Geyer (Uhlig Gallery) ; Ralf Brueck & Andrea Blank (Galerie Knecht und Burster) ; La Galerie Schwind
Michel Cloup a marqué les années 90 hexagonales avec son projet Diabologum, groupe à (re)découvrir absolument pour la portée politique de sa musique. Avec le trio chaud-brûlant Despentes/Dalle/Casey, il ouvre pour Strasbourg Capitale Mondiale du Livre une lecture musicale dédiée aux auteurs·trices féministes. Café. Clope. Magnéto. Entretien avec un artiste qui n’a rien perdu de sa rage adolescente.
Ouverte depuis cinq ans, la galerie Malagacha met en avant des œuvres d’inspiration urbaine en plein cœur historique de Strasbourg. Autodidacte comme les artistes qu’il représente, son fondateur et directeur Damien Seliciato réussit à étendre de plus en plus son rayonnement.
Après presque 18 années passées dans les embruns iodés de Marseille, Émilie Girard quitte le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée et remplace Paul Lang à la direction des Musées de Strasbourg. « Le monde de la conservation n’est pas si conservateur qu’on le pense », affirme-t-elle en se remontant les manches.
L’Orchestre philharmonique de Strasbourg propose d’embarquer pour des Épopées fantastiques les 23 et 24 mai au Palais de la Musique et des Congrès, avec au programme deux grands classiques du xixe siècle.
