L’élégant maître des lieux a pour intention de « faire redécouvrir le travail des artistes historiques de l’art brut et montrer celui de jeunes artistes contemporains qui sont capables d’anticiper notre temps, de percevoir ce qu’on ne voit pas encore ». Richard et sa collaboratrice, Charlène Paris, situent tous les artistes qu’ils défendent sur le même plan, préférant construire des dialogues plutôt qu’ériger des chapelles. Nouvelle « recrue » : Cassandre Albert, plasticienne scénographe sortie de la HEAR l’année dernière dans un magnifique nuage de fumigène, à l’occasion de son projet de diplôme : une performance/ascension dans les hauteurs brumeuses de l’église Saint-Guillaume. Une randonnée artistique a priori éloignée des figurines en plâtre de Morton Bartlett ou des papiers d’emballage peints par François Burland. Pourtant, comme les outsiders, Cassandre Albert ressent une nécessité quasi vitale de créer, sortir les images qui emplissent sa tête. « Un artiste d’art brut a besoin d’extérioriser ses paysages intérieurs. De mon côté, j’ai besoin d’extérioriser, représenter encore et encore les paysages pour comprendre leurs rouages. J’oscille entre la machinerie théâtrale et la fabrication de paysages, selon une démarche qui me permet de questionner nos perceptions et les influences qui déterminent notre regard. »
Déplacer notre regard. Mêler pulsion, obsession et émotion. Valoriser le singulier, la spontanéité. Enfreindre les règles.
13.09 > 12.10
Exposition Rhapsodie, l’histoire de pellicules photos trouvées sur le site de Tchernobyl par le photographe Adrien Michel
29.11 > 01.12
La galerie sera présente à la foire d’art contemporain St-Art Strasbourg
st-art.com
Galerie Ritsch-Fisch
6 rue des Charpentiers à Strasbourg
www.ritschfisch.com
Par Emmanuel Dosda
Photos Sybilla Weran