Il y a plein d’auteurs qui sont également compositeurs et producteurs, c’est une sorte de liberté et d’autonomie mais en même temps c’est beaucoup de travail. Je m’en fous d’avoir le contrôle, mais malgré moi j’ai la main puisque je fais les productions. Je suis le chef de chantier et je fais aussi la maçonnerie. Je gère plusieurs postes en même temps.
Sur l’album, vous reprenez Alain Bashung et la presse vous compare souvent à lui. C’est un artiste qui vous a influencé ?
Bashung est l’artiste que j’ai le plus écouté. Il y a plein de clins d’œil, de familiarités que j’assume. Cette filiation existe, ce serait très étrange qu’on ne la ressente pas, tellement j’ai écouté cet artiste.
En arrière-plan de la pochette de votre album, on découvre des hachures jaunes et noires qui rappellent les piliers de l’Hacienda, le club mythique de Manchester. C’est un hommage ?
À fond. C’est une musique qui m’a beaucoup influencé pendant l’écriture de l’album. Elle m’influencera toute ma vie. Les premiers mélanges d’acid, de techno, de rock, de pop, cette espèce d’ébullition hyper riche qu’était ce club et qui m’a bouleversé.
Petit, vous rêviez de football. La réédition de votre album intitulée Hyper Prolongations, comme un clin d’œil à vos premiers amours ?
Complètement. Je cherchais un titre et celui-ci m’est venu. C’était une évidence. Comme le premier EP s’appelait Mélancolie FC. Je ferais toujours des clins d’œil au foot.
Si vous deviez qualifier ce qui vous arrive ?
Inoubliable.
Propos recueillis le 20 novembre en marge du concert de Hervé à la Laiterie.
Par Emma Schneider
Photos Grégory Massat