Ils avaient leur image en tête, mais par contre la réalisation… Il fallait, par exemple, qu’on intègre les normes. Le défi résidait dans la partie centrale. Le palier règlementaire doit être mis après 25 marches. Cela défigurait entièrement la ligne. Il fallait trouver une courbe qui colle avec le projet des designers, les normes et les résistances des matériaux.
Avez-vous travaillé en dialogue avec Jouin et Manku ?
Nous avons beaucoup échangé. Si j’ai bonne mémoire, nous en sommes à la 18e version de courbe pour ce qui a été effectivement fabriqué. On revenait dans tous nos états de ces nombreuses réunions. Parfois, cela donnait envie de tout laisser tomber. Mais au final, le résultat est là, et nous sommes contents de ce que nous avons fait.
Combien de temps cela vous a pris ?
À mon niveau, je dois comptabiliser 200 heures. En comptant aussi les aller-retour avec l’architecte, les essais, les moments où il fallait tout recommencer…
Comment avez-vous ensuite travaillé à la réalisation de l’escalier ?
Une fois le dessin fini, nous avons préparé des éléments à l’atelier. Nous avons fait des cintrages de limon, des coupes, préparé les marches. Puis toute la partie assemblage s’est faite sur site. Pour ce faire, nous avions tout tracé à blanc. J’avais fait des coupés au laser sur des plaques entières. Tout mon plan était à l’échelle 1. Cela nous permettait ensuite de remonter les points, de donner des niveaux pour définir des altimétries.