24e édition de la foire européenne d’art contemporain et, pour la 1ère fois, de design. Tour d’horizon et sélection maison de ce qu’on pourra voir à Strasbourg du 15 au 17 novembre.
Y’aura quoi ? 74 galeries, dont, comme l’annonce ST-ART, un quart de galeries internationales. Mais aussi des espaces d’expositions « non marchands », comme ceux de l’invité d’honneur de ST-ART, de la Ville de Strasbourg ou celui de La Chambre, et des parcours hors les murs.
C’est où cette année ? En attendant le nouveau Parc expo conçu par l’archi star Kengo Kuma, dont la première partie devrait être livrée en 2021, la Foire s’installe dans une structure éphémère à côté du Hilton.
La nouveauté : le design
Après quelques institutions du monde de l’art (dont le Museum Picasso Barcelona l’an passé), l’invité d’honneur de ST-ART est cette année le design. Manière de souligner son ouverture sans doute pérenne sur ce champ, puisque St-art se revendique désormais foire d’art contemporain ET de design (voir son logo). Une ouverture logique, à plus d’un titre. La frontière entre art et design a toujours été floue et volontiers franchie par les artistes et créateurs, dans un sens comme d’un l’autre. Dans un marché de l’art à la peine, s’ouvrir aux amateurs de design est un bon calcul, d’autant plus que ST-ART s’est toujours revendiqué comme une foire accessible à un plus large public (les prix des objets, même rares et anciens, sont bien plus abordables que ceux des œuvres.) La foire invite ainsi pour la première fois des galeries spécialisées dans le domaine, et consacre, avec la complicité de Fou du roi et de Pyramide, une exposition à l’assise, où l’on retrouvera des chaises et fauteuils cultes de Gerrit Thomas Rietveld, Jean Prouvé, Harry Bertoia, Hans J. Wenger ou Thonet.
L’Équipée
Une studio de design basé à Nairobi au Kenya, qui dessine une gamme de mobilier ingénieux et plein d’humour.
Aedaen Gallery
Piloté par Raphaël Charpentier, le lieu strasbourgeois désormais incontournable pour les artistes émergents (ou pas) et les bons vernissages.
Urban Spree Galerie
Parce qu’il n’y a pas d’art contemporain sans art urbain, et qu’en la matière, autant voir les experts à l’échelle européenne : les Berlinois.
Galerie Philippe Decorde
On connait la galerie pour son emplacement idéal (au RDC, place Jean Arp), sa programmation dynamique et son petit café. Elle présente ici notamment Bounoure & Genevaux, duo de créateurs d’objets en tôle pliée, à la frontière entre les arts plastiques et le design.
Galerie Kahn
Parce qu’on aime bien suivre le travail de Georges Michel Kahn, qui occupait le lieu ci-dessus avant de partir à Ars en ré, et revoir les pièces des indéboulonnables Ben Vautier et Joël Ducorroy.
Galerie Valérie Eymeric
Pour le travail de Nurhidayat, artiste d’origine polynésienne, entre dessin, peinture et collage, hyper- et surréalisme.
ST-ART
Du 15 au 17 novembre au Parc Expo de Strasbourg
www.st-art.com
Par Sylvia Dubost
Michel Cloup a marqué les années 90 hexagonales avec son projet Diabologum, groupe à (re)découvrir absolument pour la portée politique de sa musique. Avec le trio chaud-brûlant Despentes/Dalle/Casey, il ouvre pour Strasbourg Capitale Mondiale du Livre une lecture musicale dédiée aux auteurs·trices féministes. Café. Clope. Magnéto. Entretien avec un artiste qui n’a rien perdu de sa rage adolescente.
Ouverte depuis cinq ans, la galerie Malagacha met en avant des œuvres d’inspiration urbaine en plein cœur historique de Strasbourg. Autodidacte comme les artistes qu’il représente, son fondateur et directeur Damien Seliciato réussit à étendre de plus en plus son rayonnement.
Après presque 18 années passées dans les embruns iodés de Marseille, Émilie Girard quitte le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée et remplace Paul Lang à la direction des Musées de Strasbourg. « Le monde de la conservation n’est pas si conservateur qu’on le pense », affirme-t-elle en se remontant les manches.
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