Après deux annulations successives (en mars puis en octobre), le festival Central Vapeur revient dans une version allégée et avec un pendant virtuel qui permettra d’associer plus encore les collectifs et artistes invitées et invités et de pousser la réflexion autour de l’illustration et de l’édition en général et bien sûr, du statut des autrices, auteurs, illustratrices et illustrateurs.
Le programme se fait jour petit à petit, presque en catimini, en tout cas avec une grande prudence pour que, cette fois, les travaux d’illustratrices et d’illustrateurs, mais aussi de collectifs puissent être montrés, sans marche arrière forcée. Ainsi Central Vapeur 10.1, imagine des formats covid friendly avec respect des gestes barrières, plein air et expositions visibles en boutique, en vitrine et pendant les horaires du couvre-feu. Conséquence directe : le festival est contraint à sortir de ses gonds et donc, à inventer des formes qui sortent de ses représentations habituelles, et c’est plutôt réjouissant. Les Rencontres de l’illustration, elles (auquel Central Vapeur est adossé, duquel il est aussi moteur), se dévoilent également à mesure que les dates approchent, on sait ainsi qu’un programme d’expositions aura lieu dans les médiathèques ; celles d’Adria Fruitos et du magazine pour enfants Baïka sont d’ores et déjà annoncées, respectivement à la médiathèque Olympe de Gouges et à la médiathèque ouest de Lingolsheim.
Ce qu’on manquera ? Le 10e anniversaire de Central Vapeur qui promettait monts et merveilles et se voit forcément reporté, mais aussi le Dialogue de dessins et le traditionnel et survolté Battlestar qui seront programmés ultérieurement. Bien sûr, on regrette déjà le Salon des indépendants qui nous permettait de vider notre porte-monnaie pour troquer son contenu contre affiches, posters et éditions, celui-ci est échangé contre une librairie éphémère réunissant les travaux de 26 collectifs, installée au Garage Coop les 19, 20, 21, 26, 27 et 28 mars de 14h à 18h.