Il nous est important d’écrire sur l’artisanat. Il parle de la femme et de l’homme, il recèle une histoire, des savoir-faire, des gestes, des outils qui, à l’heure du tout numérique, nous aident à rester ancrés. L’artisanat porte en fait toutes les valeurs que nous défendons : le circuit court, la confiance, le temps, le besoin de transmission, la relation humaine avec tout ce qu’elle suppose de bancal et d’impalpable, le droit à l’erreur et à l’imperfection.
Alors quand Caroline Gomes, chargée de l’artisanat et du développement local à la Ville et l’Eurométropole, a eu cette idée de créer un hors-série en partenariat précisément sur ce sujet, ce fut – au-delà de l’excitation – l’évidence. Près de 130 pages dédiées aux artisan.e.s d’ici, des heures et des heures d’entretiens et de discussions à bâtons rompus sur notre besoin de remettre du sens là où la surconsommation a laissé du vide.
Derrière ce projet, il y a l’intention claire de montrer les richesses et diversités de l’artisanat, de faire rayonner l’Eurométropole de Strasbourg, de défendre les artisan.e.s, pourquoi pas de susciter des envies auprès des jeunes générations qui ne nous auront heureusement pas attendus.
Il y a l’idée de montrer que d’autres manières de faire, de consommer et de travailler sont possibles.