Justement, qu’auriez-vous fait comme métier si ça n’avait pas marché dans la musique ?
Nili : Je pense que je serais vraiment complètement au chômage (rires). Honnêtement, je ne sais rien faire.
Benjamin : J’ai fait des études de cinéma, un peu de réalisation et je continue à en faire. Donc je pense que je persévérerais pour réussir là-dedans.
Si vous pouviez créer votre propre festival, qui programmeriez-vous et dans quel lieu ?
Nili : On a le droit de programmer des artistes morts ?
Vous pouvez tout faire.
Nili : Otis Redding, Jeff Buckley, Amy Winehouse, en ce moment elle m’occupe l’esprit, Aretha Franklin, les Beatles, Elvis. Et pour les vivants, Turnstyle. Très éclectique le festival (rires). Un petit Fred Chopin aussi pour ouvrir le premier soir.
Benjamin : Et pour le lieu, il faut qu’il fasse bon. Au bord de l’eau. Sur une île déserte.
Nili : Les îles désertes n’existent plus. Peut-être dans le Luberon, dans une grotte, dans une gorge (rires).
Benjamin : Ou un truc un peu privé sur un très beau voilier.
Nili : Sur un voilier, ce n’est plus un festival.
Benjamin : Alors sur les plages de Normandie.
Si vous deviez donner un titre à ce que vous vivez en ce moment en tant qu’artiste ?
Nili : Après moi le déluge.
Benjamin : On est pas sortis de l’auberge.
Avez-vous un livre de chevet ?
Nili : Un livre que tout le monde devrait lire c’est Une chambre à soi de Virginia Woolf, c’est elle qui a écrit un des premiers monologues intérieurs au début du XXe siècle et c’est une pionnière du féminisme.
Benjamin : Je ne pense pas lire assez de choses pour avoir un livre de chevet mais je dirais que quelques poèmes de Verlaine, ça fait toujours du bien.
Vous avez déjà été en concert à la Laiterie il y a quelques années, quel est votre souvenir de cet endroit ?
Nili : Je me souviens d’avoir dit sur scène Dijon à la place de Strasbourg, au moins trois fois d’affilée. On revenait de Dijon et surtout, juste avant, de Los Angeles, on était au bout du rouleau mais ça n’excuse rien. Et d’ailleurs je tiens à m’excuser, si quelques personnes se souviennent. La honte, vraiment.
Propos recueillis le 16 octobre dans le cadre du concert de Lilly Wood & The Prick à la Laiterie.
Par Emma Schneider
Photos Grégory Massat