Stéphane Roth, directeur du festival Musica

Stéphane Roth, directeur du Festival Musica. Photo : Christophe Urbain

Stéphane Roth, prendra ses fonctions en tant que directeur du festival Musica en janvier 2019, rencontre avec cet alsacien passionné de musique mais aussi de littérature américaine.

D’où venez-vous ? Où allez-vous ?
Ech bìn a echter Elsasser ! J’ai grandi aux portes du Sundgau, avant de faire mes études à Strasbourg. J’ai ensuite passé quelque temps dans une maison de disque basée à Arles, puis j’ai intégré la Philharmonie de Paris. Et me voilà de retour dans l’Est !

Que vouliez-vous être quand vous étiez petit et pourquoi avez-vous renoncé ?
J’ai eu une période, entre 5 et 6 ans, où je voulais devenir prêtre et j’y ai renoncé pour plusieurs raisons : d’abord l’uniforme puis les contraintes spirituelles.

À quoi dites-vous toujours oui ?
Aux questions des journalistes.

À quoi dites-vous toujours non ?

À l’indifférence.

Que représente Strasbourg pour vous ?
La ville du sens, où toutes les conditions sont réunies pour « penser » : la profondeur historique, la philosophie, l’architecture, le théâtre…

Si vous deviez changer de ville et/ou de pays, où habiteriez-vous ?
En Inde. Je suis fasciné par ses différentes traditions musicales, et peut-être davantage encore par le bruit ambiant des villes et les rapports sociaux qui en sont la source : une vie dure, mais ô combien enrichissante.

Si vous pouviez être quelqu’un d’autre pendant une journée, qui seriez-vous et que feriez-vous ?
Sans hésitation, un danseur. Parce que je n’ai pas du tout le sens de la danse. Et je peux le prouver !

Vos livres de chevet ?
Comme je suis éditeur, des livres, il y en a des montagnes autour de moi… en permanence. En ce moment, c’est la littérature américaine, de Don DeLillo à David Foster Wallace.

Le disque qui tourne en boucle en ce moment ?
Essentiellement le hip-hop américain des années 80 : Public Enemy, LL cool J, Afrika Bambaataa, De La Soul…

L’œuvre d’art qui ne cesse de vous fasciner ?
Une gravure de William Hogarth de 1741 : The Enraged Musician (Le Musicien Enragé).


Par Cécile Becker
Photo Christophe Urbain

Le site du festival Musica, à Strasbourg