Tim Dup. Photo Diane Sagnier

Tim Dup se jette sur la scène

Le public qui l’a vu sur scène évoque des voix et des mots qui percutent, qui touchent, sur des mélodies mélancoliquement vibrantes, ainsi que la poésie de son écriture et de son univers.

A 25 ans, Timothé Duperray a la voix un peu cassée, il y a quelque chose de têtu dans son chant, quelque chose de l’enfance, d’obstiné, d’un gars qui ne mâche pas ses mots ni ses idées…Il est le nouveau visage de la chanson française décomplexée, nourrie d’électro et de hip-hop. Alors jeune étudiant à Paris, Tim Dup commence à jouer du piano dans divers bars de la capitale, foule les premières scènes, puis assure les premières parties de Benjamin Biolay, Philippe Katerine, Lou Doillon, ou encore Miossec et Oxmo Puccino.

Mélancolie Heureuse, son premier album sur des beats hip hop et des samples electro, sort en 2017. C’est une mélancolie sans rien de lugubre : « la mélancolie, c’est avoir conscience que le temps est limité et donc ça rend plus précieux chaque moment ». Le succès est au rendez-vous : les tournées à travers la France, en passant par la Belgique, la Suisse ou le Québec et une nomination aux Victoires de la Musique en 2019 (Révélation Scène).

Aujourd’hui, c’est avec Qu’en restera-t-il ? son deuxième album, que Tim Dup repart à la rencontre de son public. La fusion entre poésie moderne et electro pop reste la signature de cet artiste qui dit avoir   « beaucoup écouté Bon Iver, Kanye West, Childish Gambino, de la chanson classique, de la musique classique, les Daft Punk…. », lors de l’écriture de ce nouvel opus.

Quelle est la question que Tim Dup pose avec cet album ? « C’est vraiment concret maintenant, on a des forêts qui brûlent sur tous les continents, des migrations pas encore vraiment climatiques […] Ce combat unit cette génération, et c’est pas si mal d’avoir un combat commun ».

Une conscience poétique, sociale et environnementale qui s’exprime à plein dans ce disque.


Tim Dup, Qu’en restera-t-il ?
Concert le jeudi 12 mars à 20h
Le PréO Scène à Oberhausbergen


Par Léonor Anstett
Photo Diane Sagnier