Ce samedi il pleuvait
d’Annick Lefebvre

© Dominique Déhan

Chers amis de la bien-pensance, passez votre chemin ! Le TAPS accueille fin novembre la nouvelle pièce d’Annick Lefebvre, autrice montréalaise bien connue pour ne garder ni sa langue ni ses poings dans sa poche. Et Ce samedi il pleuvait ne fait pas exception : ici les mots cognent comme des uppercuts en pleine bouche – et les chicots grincent comme chez un dentiste sous ecstasy. Vous avez dit aussi drôle qu’engagé ? On y suit en effet une jumelle et son jumeau en pleine crise de rébellion post-pubère, et tout y passe, la malbouffe, la corruption en politique, la Manif pour tous, la société de surconsommation capitaliste, l’idéalisme perverti de leurs parents et la fameuse pseudo conscience écolo-humanitaire… Autant dire tous les travers de la société néolibérale qui les a vus naître. À la fois terriblement sarcastique et parfaitement jubilatoire, agrémenté de truculentes expressions québécoises, Ce samedi il pleuvait porte haut les couleurs de la pensée libre et de la libre pensée. Avec en prime une musique créée par le psychédélique Kalevi Uibo et le duo strasbourgeois Encore, jouée en live par les musiciens et en harmonie parfaite avec le jeu des comédiens. Un pamphlet brûlant comme de la lave en fusion qui a tout pour nous faire passer par toutes les couleurs du rire. 


Ce samedi il pleuvait, du  29 novembre au 2 décembre, au  Théâtre Actuel et Public de Strasbourg
taps.strasbourg.eu


Par Aurélie Vautrin