Pin-up digitalisées

La troisième édition du Strasbourg Burlesque Festival débute en ce week-end de Saint-Valentin sous un format totalement inédit avec deux soirées proposées en ligne à partir de shows tournés à l’Espace K. Ou quand l’effeuillage se glisse dans votre salon aux allures insoupçonnées de cabaret. Explications avec Champagne Mademoiselle, co-organisatrice de l’évènement en compagnie de l’association « De Strass en Strass ».

Qu’est-ce qui vous a motivé à maintenir le festival sous cette forme digitale par rapport à la situation sanitaire actuelle ? 

Par le fait de pouvoir générer une animation dans la morosité ambiante et de refaire de l’artistique malgré la fermeture des théâtres. Dans notre domaine du cabaret, on travaille encore moins que la télévision ou le cinéma, par exemple, on est vraiment très impactés. Tout simplement, c’est aussi pour faire plaisir aux artistes ainsi qu’à notre fidèle public. L’autre motivation est d’ordre technologique pour acquérir des connaissances au niveau de la vidéo car on est tous sous cloche depuis un an. C’est l’occasion d’apprendre en vue des prochaines éditions.

Strasbourg Burlesque Festival
Maria De Nudée fait partie des 17 artistes au programme de cette édition un peu spéciale du Strasbourg Burlesque Festival © DR

Concrètement, comment ça se passe ?

Il faut se rendre sur le site où on peut se procurer un ticket digital. On peut acheter un épisode d’une durée d’une heure qui sera visible à volonté du 14 au 21 février, et, du 21 au 28 février, il y aura le second épisode. Nous avons conservé quatorze artistes sur les 37 qui étaient initialement programmés.

Est-ce que les pin-up d’hier deviendront-elles les cam-girls de demain ?

Je n’aime pas trop mettre les gens dans des cases. Mais cette période montre qu’en tant qu’artistes, nous devons nous adapter. S’il faut s’adapter à autre chose, essayons de nous réinventer.

Comment envisage-t-on l’effeuillage sans public ?

Ce n’est pas facile. Clairement, il y a des artistes qui ont fait le choix de ne pas se produire face à une caméra car il y a des numéros où on est vraiment en interaction avec le public. D’autres, au contraire, ont pris cela comme un challenge. Comme je le dis, il faut qu’on s’adapte. Là, c’est un essai, on verra comment ça va prendre. Bien sûr, il n’y aura pas cette ambiance faite de cris, d’applaudissements et de participation active du public mais on peut le faire depuis chez soi. Les ondes positives devraient passer malgré les limites de l’écran. 


Le site du Strasbourg Burlesque Festival pour acheter son billet en ligne.


Par Fabrice Voné