Pour sa 30e édition, Momix, le festival international jeune public, organisé par le Créa de Kingersheim tout autour de Mulhouse, s’est déroulé en catimini et sans spectateurs. Seuls les professionnels ont pu assister aux représentations. Non sans émotion à l’image de cette vidéo qui revient sur cette édition spéciale.
« Sans ça, y’a plus de poésie ». Anabelle Sergent, metteuse en scène de la compagnie Loba, ne cache pas son émotion dans la vidéo réalisée par Vladimir Lutz qui revient sur la dernière édition de Momix privée de public mais pas d’enjeux. Un événement « salvateur » pour plus d’un participant. Qu’il soit comédien, programmateur ou juste technicien. Au point de balayer les incertitudes de cette « programmation professionnelle ajustée » lorsque le Créa de Kingersheim fut confronté « à inventer, presque quotidiennement, de nouvelles stratégies. Avec la conviction qu’il fallait tout faire pour garder un lien avec les artistes ».
Un salon pro-art s’est également déroulé sur quatre jours permettant à des professionnels et à des programmateurs de rencontrer les compagnies dans le but de connaître des jours meilleurs au travers de futures collaborations. « Il y a vraiment un manque de relation qui s’est opéré ces derniers mois », constate Philippe Schlienger, le directeur de Momix, face caméra. Une partie de la programmation 2021 se verra d’ailleurs offrir une seconde chance l’an prochain.
« Aujourd’hui, nous savourons une petite victoire, celle d’avoir maintenu un projet, des rencontres collectives, des émotions partagées dans le respect scrupuleux des conditions sanitaires nécessaires, poursuit l’équipe du Créa. Et si la convivialité s’est réduite à la chaleur de nos regards et à des discussions feutrées sous les masques, elle n’en aura pas été moins réelle et enthousiaste ».
Rendez-vous est d’ores et déjà pris entre le 27 janvier et le 7 février 2022 pour véritablement fêter la 30e édition !
Par Sabrina Claus
Photo Marie-Hélène Tercafs
Michel Cloup a marqué les années 90 hexagonales avec son projet Diabologum, groupe à (re)découvrir absolument pour la portée politique de sa musique. Avec le trio chaud-brûlant Despentes/Dalle/Casey, il ouvre pour Strasbourg Capitale Mondiale du Livre une lecture musicale dédiée aux auteurs·trices féministes. Café. Clope. Magnéto. Entretien avec un artiste qui n’a rien perdu de sa rage adolescente.
Ouverte depuis cinq ans, la galerie Malagacha met en avant des œuvres d’inspiration urbaine en plein cœur historique de Strasbourg. Autodidacte comme les artistes qu’il représente, son fondateur et directeur Damien Seliciato réussit à étendre de plus en plus son rayonnement.
Après presque 18 années passées dans les embruns iodés de Marseille, Émilie Girard quitte le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée et remplace Paul Lang à la direction des Musées de Strasbourg. « Le monde de la conservation n’est pas si conservateur qu’on le pense », affirme-t-elle en se remontant les manches.
L’Orchestre philharmonique de Strasbourg propose d’embarquer pour des Épopées fantastiques les 23 et 24 mai au Palais de la Musique et des Congrès, avec au programme deux grands classiques du xixe siècle.
