La pop culture sous toutes ses coutures

Quid des dommages et intérêts lorsque des super-héros détruisent tout sur leur passage ? Peut-on éditer un livre en Klingon, la langue fictive que l’on retrouve dans l’univers de Star Trek sans verser un kopeck à la Paramount ? Peut-on utiliser une marque fictive pour désigner une marque de bière comme Duff, la boisson préférée d’Homer Simpson ? 

Des questions qui risquent de revenir sur le tapis, lundi 26 avril, à l’occasion de la conférence en ligne intitulée « Propriété intellectuelle et pop culture » et organisée par le laboratoire de recherche du Ceipi.

« L’objectif est d’appréhender le droit de manière plus ludique. D’un point de vue pédagogique, c’est beaucoup plus sympa. Même si on fait du droit et qu’on est très sérieux, on a le droit de se faire plaisir », indique Yann Basire. Par le passé, le directeur de l’établissement strasbourgeois avait déjà convoqué Kaamelott, Game of Thrones et James Bond pour illustrer des concepts juridiques. Cette année, les phénomènes du scantrad, du retrogaming, du cosplay seront notamment abordés.

« La pop culture interroge le chercheur à l’université. Les oeuvres de science-fiction, par exemple, soulèvent des questions hyper intéressantes comme la brevetabilité des mutants et la justice prédictive dans Minority Report. Les juristes ont tout intérêt de s’imprégner de ces oeuvres pour anticiper ce qui peut arriver », poursuit-il.

L’existant propose sa part de matière à réflexion. « Pour éventuellement faire évoluer nos lois, tordre le cou à certaines idées reçues et essayer de rétablir la vérité », souligne le directeur du CEIPI. 500 auditeurs du monde entier sont attendus sur Zoom puisque la conférence sera traduite en anglais. Et ouverte par Daren Tang, directeur général de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, accompagné de Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg. 

Pour s’inscrire et retrouver le programme de la conférence en ligne « Propriété intellectuelle et pop culture » organisée par le Ceipi, c’est ici.

Par Fabrice Voné