TOP 50 —
STRAS' BOUGE TOUJOURS (26-30)

Que ce soit dans la culture, les solidarités, l’environnement et, tout simplement, les préjugés, coup de projecteur bien mérité sur cinquante initiatives locales qui changent la ville et la vie.

Par ici pour la première partie du dossier 

© DR

26 — OCTOP’US

Le plastique ça peut être fantastique, s’il se recycle et crée de la valeur dans sa nouvelle vie. C’est la pari d’Octop’us, une ONG créée en 2019 par ses 8 co-fondateurs (octo !), tous persuadés que pour lutter contre la pollution et préserver nos fonds marins, il faut prendre le problème à la source. Installée aux Ateliers éclairés de la Coop, les actions de l’ONG dépassent largement les frontières strasbourgeoises avec des opérations de dépollution localisées, comme à Marseille pour l’événement Clean My Delta, la plus importante de France. Octop’us et ses bénévoles s’attèlent à nettoyer des lieux particulièrement envahis par les déchets, et grâce à leurs machines low-tech Precious Plastic, ils donnent une seconde vie au plastique en le transformant et le valorisant en circuit court, tout ça depuis le tiers-lieu strasbourgeois.
On y organise aussi des programmes de sensibilisation auprès d’un public très large, à travers des ateliers pédagogiques innovants et surtout pas culpabilisants ! 

octopus-ntw.com

 


 

ZUT_MAGAZINE_Kooglof
© DR

27 — KOOGLOF

On se souvient des débuts de cette plateforme de livraison 100% strasbourgeoise qui a construit son modèle en opposition aux traditionnels Deliveroo, Uber et consorts en choisissant notamment de rémunérer ses livreuses et livreurs à l’heure et non à la course. C’était à la fin de l’année 2020, et l’association avançait prudemment, comptant moins d’une dizaine de restaurants et s’attardant à une petite zone autour du centre-ville. Petit à petit, calmement, intelligemment, le service (hébergé par le système CoopCycle – c’est aussi le nom de l’application – spécialisé dans les livraisons à vélo) s’est étendu et compte aujourd’hui près d’une trentaine de restaurants et épiceries strasbourgeoises, en favorisant les adresses qui tendent vers le zéro déchet (compliqué en livraison, il faut le dire…). De la même manière, l’association s’apprête à migrer en coopérative pour que le pouvoir soit mieux partagé entre les associés et les salariés mais ne compte absolument pas étendre son service à d’autres villes. Aller donc à contre-courant du tout de suite et du tout trop vite. Un exemple à suivre.

kooglof.coopcycle.org

 


 

ZUT_MAGAZINE_La Trézorerie
© DR

28 — LA TRéZORERIE

Le collectionnisme a désormais son ambassade à Strasbourg. En l’occurrence La Trézorerie, à deux pas du Tribunal et dans la cour de l’ancienne imprimerie IREG, sous la forme d’un espace « décadré » sur près de 150 m oscillant entre le showroom, l’espace d’exposition et le coin des bonnes affaires, avec notamment une sélection de beaux-livres d’occasion à la vente. « C’est un lieu dédié à la valorisation des collections privées », indique Alain Berizzi, son instigateur aux côtés de Nathalie Berizzi Graux et qui s’occupe également de l’agence de communication Cup of ZI. Cet été, le couple a convié une partie de son voisinage dans le cadre de l’opération Pop Chic Session. À savoir Chicmedias (qui édite le magazine Zut) ainsi que Médiapop éditions. Après avoir prêté ses murs aux oeuvres de Christophe Meyer, Anne-Sophie Tschiegg, Michel Bedez, Stéphanie-Lucie Mathern et Jean-Clément Turblin, la Trézorerie consacrera la photographie à partir du 12 juillet. Puis les écrivains durant le mois d’août, qui ne devraient guère dépareiller dans cet authentique cabinet de curiosités.

35, rue du Fossé des Treize
(ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h)
Facebook : La Trézorerie

 


 

29 — LA CONSTRUCTION

Les tiers-lieux se multiplient à vitesse grand V, signe du besoin d’espaces pour travailler et/ou se rencontrer en dehors des lieux marchands. La Laiterie elle aussi construit le sien, justement appelé La Construction, en coopération avec le Centre Socio- Culturel du Fossé des Treize (antenne Gare). Labellisé par la Région et par l’État (Fabrique de territoire), c’est un tiers-lieu sans lieu, plutôt une colonne vertébrale qui permet d’articuler tout le travail que La Laiterie mène depuis longtemps dans son quartier, à destination des habitants, des spectateurs, des artistes, tout au long de l’année. « Créer de l’espace public », des endroits et des situations où l’on se rencontre et converse pour créer un récit commun, c’est le leitmotiv de toutes ces actions (en cohérence avec le projet de La Laiterie et de l’Ososphère). Avec, pour point de départ, d’accroche, moteur et activateur de la rencontre, l’oeuvre, qu’elle soit musicale ou d’art numérique. Par exemple ? Imaginer un parcours autour des usages des outils numériques à partir des oeuvres de l’Ososphère, avec Emmaüs Connect et le CSC du Fossé des Treize.

ososphere.org

 


 

ZUT-MAGAZINE_Wom-x
© DR

30 — WOM•X

Dans ce collectif qui prône l’égalité sur la scène électro (porté par l’asso Dodekazz, festival Contre-Temps) le mot DJette est à proscrire, parce qu’on parle d’une pratique artistique et non d’un genre ! Chez Wom.x, l’art du deejaying et de la production sonore est dispensé toutes les deux semaines par des professionnelles du son, lors d’ateliers d’initiation en collaboration avec la Longevity Music School. Derrière les platines ou autour de talks, on mixe en non-mixité pour garantir aux apprenties ou confirmées une safe place sans discrimination ni jugement. 

wom-x.com


Par Cécile Becker, Sylvia Dubost, Caroline Lévy et Fabrice Voné.


Suite