
Fugue à Metz pour une escapade pétillante
La ville de Metz regorge d'expositions et de bonnes adresses, entre hôtel arty, concept stores déco et tablées réconfortantes.
Chaque jeudi, Zut vous propose un panorama de choses à faire, à voir, à écouter et tout simplement à découvrir en Alsace pour le week-end, voire au-delà.
Pour sa réouverture, la terrasse de la Grenze met les petits plats dans les grands et organise une soirée dédiée au label Born Bad Records qui fête ses 15 ans cette année. Au programme : la pop-rock psyché aux textes noirs de Marietta et le trio décalé Music On Hold avec ses morceaux de synth-pop, véritable remède aux vendredis moroses. Le lendemain, la Grenze donne carte blanche au label alsacien Herzfeld avec Hicks & Figuri, Weiwer et les mystérieux trrrnctrn), histoire de profiter au maximum de cette nouvelle saison et de célébrer comme il se doit la scène locale.
Soirée Born Bad Records, le vendredi 6 mai à 20h30 + carte blanche au label Herzfeld, le samedi 7 mai à 20h30 à La Grenze.
À Neudorf, Le 22 accueille artistes et artisans dans un espace cocooning rue de la Grossau. Pour sa prochaine exposition, la galerie confronte les univers de Julien Kam et d’Hervé Lamorlette. Passionné de photographie de rue, le premier observe l’humain et cherche à capter les instants les plus éphémères de la vie. Le second cartonne sur Instagram avec ses clichés de Strasbourg d’où jaillissent ses lumières et ses bâtiments. Une exposition au profit de l’association Femmes de Foot.
Deux univers : une expo photos, de Julien Kam et Hervé Lamorlette, le samedi 7 mai (11-18h) et le dimanche 8 mai (14h-18h) à la galerie Le 22, 22 rue de la Grossau.
Qu’est-ce qui pousse l’individu à s’engager pour le bien des autres ? Pourquoi se consacrerait-il au bien commun ? Voilà différentes questions que Tiago Rodrigues soulève dans ce spectacle intime et multilingues (en anglais, français et portugais), construit avec des entretiens de membres de la Croix-Rouge mis bout-à-bout. Ces témoignages s’entremêlent et tissent un récit ancré dans le réel. Sans jugement aucun, le metteur en scène s’intéresse à l’engagement et fait le choix de se concentrer sur ces expériences concrètes et physiques, gages de sincérité.
Dans la mesure de l’impossible, le jeudi 5 mai et le vendredi 6 mai (20h30), au Théâtre du Maillon.
À mi-chemin entre stand-up, cabaret et manifeste pop, le spectacle de Noémie de Lattre s’adresse aux hommes et aux femmes. L’esprit vif de la comédienne aborde tous les sujets, sans tabous, et dit les mots crus. Les grands thèmes féministes deviennent alors accessibles au plus grand nombre : d’utilité publique, direz-vous ! Carrière, famille, sexe… Tout y passe. La comédienne dénonce les inégalités du quotidien et démonte les stéréotypes. Un one-woman show instructif et énergique.
Féministe pour homme, le samedi 7 mai (20h), au PréO.
Que reste-t-il derrière nous lorsque l’on disparaît ? Quelle trace pouvons nous laisser face à la grandeur de l’univers ? Françoise Saur, photographe émérite publiée chez Médiapop Editions, explore cette thématique. En se saisissant d’objets et de documents recueillis en héritage, l’artiste recherche le fil rouge de toute histoire familiale. Ce presque-cabinet de curiosités, hétéroclite au possible, témoigne des destinées de familles frappées par la vie et amène le visiteur à s’interroger sur son propre rapport aux objets.
Ce qu’il en reste, Françoise Saur, jusqu’au dimanche 15 mai au musée des Beaux-Arts de Mulhouse. Prises de vie, de Françoise Saur et Nicolas Bézard, publié chez Médiapop Editions.
Qui dit arrivée des beaux jours dit… pique-nique ! La Comédie de Colmar se prend au jeu et ouvre grand ses portes. Les consignes sont simples : entrez, tirez votre repas du sac et laissez-vous divertir. En guise de dessert, les artistes de l’Opéra Studio s’invitent en musique. Ils seront accompagnés de comédiens de la jeune troupe de la CDC. Au menu de ce lundi : « l’amour, l’amour… ». Alors, plutôt lunch-box ou sandwich triangle ?
Picnic au Théâtre, le lundi 9 mai de (12h-14h) à la Comédie de Colmar.
Une dizaine d’albums studios et trente ans plus tard, The Lemonheads fêtent leur anniversaire sur scène. Venus tout droit de la scène indé américaine, ils délivrent au début des années 90 l’élémentaire « It’s a Shame About Ray », album rock alternatif alors indispensable en pleine vague grunge. Joué en intégralité pour l’occasion, on se réjouit d’avance de pouvoir se balancer sur Confetti et Mrs Robinson, fameuse reprise de Simon and Garfunkel. Afin d’ouvrir cette soirée, place à Basement Revolver, quatuor indie venu de Hamilton dans l’Ontario.
The Lemonheads, le mercredi 11 mai (20h30), au Grillen.
La metteuse en scène Netia Jones revisite les Noces de Figaro, opéra culte, et réalise une véritable mise en abîme. Avec humour, les rapports humains sont scrutés sur scène alors que réalité et fiction s’emmêlent et se confondent. Les questions d’hier sont évoquées et modernisées : pouvoirs, inégalités, mariage et… place de la femme.
Les Noces de Figaro par l’Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris, le mercredi 11 mai (19h), au Centre culturel Claude Vigée, 31 rue de Vire.