Vous dansez depuis toujours…
J’ai commencé la danse quand j’avais sept ans. C’était un petit de ma banlieue qui pratiquait le breakdance et on a commencé à s’entrainer ensemble. J’y ai pris plaisir et je suis entré dans un crew avec lequel j’ai parcouru toute la France en faisant des battles. C’était cool !
Comment définir votre style, inclassable ?
Faudrait que je lui trouve un nom ! Je ne sais pas encore comment le définir. Ma danse change d’année en année, mais elle est beaucoup dans le ressenti. Elle est faite de douceur et de douleur, c’est très organique. Certains m’associent à la danse contemporaine, d’autres à de la pop dance. Ma base c’est le breakdance et le hip-hop, mais aujourd’hui ce que je fais est quand même très différent.
Vous collaborez avec de grandes marques. Est-ce qu’il vous semble vendre votre âme ?
Faut bien payer le loyer ! [Rires] Franchement, on vit très difficilement de la danse. Même en remplissant quatre fois le théâtre du Châtelet, à Paris. J’ai beau faire une tournée, il faudrait que je fasse une centaine de dates par an pour en vivre. C’est beaucoup d’investissement pour payer autant de danseurs, les décors… Je vais continuer à collaborer avec de grandes marques, c’est un travail que je trouve intéressant. Là, je suis en train de créer une campagne pour Loewe. J’aime le visuel, je trouve que c’est beau de créer de l’image, c’est comme des peintures.
Quel est votre rapport à la musique ?
Tout est lié, la musique me fait danser ! Quand j’assiste à des défilés de mode, les gens dans la salle ne bougent pas alors qu’il y a du bon son et je suis souvent le seul qui danse. La musique est constamment présente autour de nous et ça me fait réagir. Quand j’entre dans un Uber et qu’il y a de la musique de merde ça peut me donner envie de vomir. Mais si j’entends une musique trop belle, même dans un supermarché, tout d’un coup je vais me sentir dans une poésie et voir la beauté.