Trajal Harrell, le célèbre danseur et chorégraphe américain, s’empare des airs de jazz joués par Keith Jarrett lors de son concert à Cologne pour en faire le cœur de son nouveau spectacle. Du 10 au 12 avril au Maillon.
Le concert de Keith Jarrett à Cologne en 1975 reste un moment mythique de l’histoire du jazz. Le musicien, épuisé par sa tournée et mécontent du son du piano sur lequel il doit jouer décide d’improviser entièrement le concert, à la surprise générale de son public qui sera conquis par son audace et son talent. Cinquante ans plus tard, Trajal Harrell, le célèbre danseur et chorégraphe américain, s’empare de ses airs pour en faire le coeur de son nouveau spectacle en les agrémentant de la voix de Joni Mitchell. Les six danseuses et danseurs évoluent ainsi sur scène dans un langage corporel singulier duquel transparaissent diverses influences : butō japonais, références aux mouvements féministes et sociaux américains, voguing… La danse prend parfois des allures de défilé de mode, sans jamais rien enlever à la sensibilité et à la délicatesse des gestuelles. Trajal Harrell brise une fois de plus le quatrième mur, permettant au public de s’immerger complètement dans l’univers débordant d’humanité du danseur américain.
À travers Le Lierre et l’Araignée, Grégoire Carlé décrit comment des gamins ont mis des grains de sable dans le rouage de l’occupation nazie à Strasbourg et ont contribué à faire basculer l’Histoire. Parmi grandes planches contemplatives et cases narratives grouille tout un bestiaire, nagent les anguilles et volent les rapaces, tandis que la mygale tisse sa toile.
Michel Cloup a marqué les années 90 hexagonales avec son projet Diabologum, groupe à (re)découvrir absolument pour la portée politique de sa musique. Avec le trio chaud-brûlant Despentes/Dalle/Casey, il ouvre pour Strasbourg Capitale Mondiale du Livre une lecture musicale dédiée aux auteurs·trices féministes. Café. Clope. Magnéto. Entretien avec un artiste qui n’a rien perdu de sa rage adolescente.
Ouverte depuis cinq ans, la galerie Malagacha met en avant des œuvres d’inspiration urbaine en plein cœur historique de Strasbourg. Autodidacte comme les artistes qu’il représente, son fondateur et directeur Damien Seliciato réussit à étendre de plus en plus son rayonnement.
Après presque 18 années passées dans les embruns iodés de Marseille, Émilie Girard quitte le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée et remplace Paul Lang à la direction des Musées de Strasbourg. « Le monde de la conservation n’est pas si conservateur qu’on le pense », affirme-t-elle en se remontant les manches.
