Neruda. Parra. Mistral. Don Pépé (son piano). Rosita (sa guitare). Dans ce théâtre privé, tout a un petit nom, plutôt à consonance latino. Les salles (Gabriela) « Mistral » (136 places assises), (Violeta) « Parra » (70) et (Pablo) « Neruda » (jusqu’à 375 places debout, avec gradin rétractable) sont autant d’hommages à celles et ceux qui, dans leurs domaines respectifs – texte, poésie, musique… – nourrissent l’imaginaire d’Evelyn. Cette personnalité hot en couleur a notamment croisé la route d’artistes de la trempe d’un Romeo Castellucci lors de ses périples créatifs en son Chili natal, au Mexique, à Cuba, au Brésil, en Espagne ou ailleurs quelque part sur terre.
Les spectacles de sa compagnie, Evelyn B. / Pitouch, sont immersifs et transgressifs, performatifs, féministes et écologistes. Ils bouleversent et agitent. Narguent les formats classiques. Tout comme la prog’ internationale de Quai de Scène qui fait se croiser les publics : amatrices et amateurs de danse salsa, shows drag, concerts jazz, stand-up… en phase avec notre époque. Au cours de la saison, s’enchaînent rendez-vous hebdos (Nid du Jazz, tous les mardis, Quaitiades Barock Symphony, chaque mercredi, Quai du rire, les jeudis, ou encore les concerts live Son del Quai, les vendredis).
« Vous êtes tous des sales cons ! »
Ceci est le très provisoire titre de la prochaine création d’Evelyn qui n’a pas laissé ses activités artistiques entre parenthèses. D’ailleurs, en juin, elle réactivera son mythique Antigone, d’après Sophocle, dans le cadre du festival Fuerza (lire encadré).