Blue Note Café

Si la filiation est assumée, elle n’est pas forcément revendiquée. Allons à l’essentiel : non, le Blue Note Café n’est pas un club de jazz, c’est bien plus que cela. En proposant tout à la fois tapas alsaciennes, tournois de jeux vidéos, soirées salsa et électro, le lieu s’impose comme la halte obligatoire des pause-déjeuners et soirées entre amis. 

Aux manettes de cet endroit « hybride » qui prend la place d’une cafét’ étudiante un tantinet austère, on retrouve Szymon et Léo. Le premier a fait ses gammes chez Pan y Vino et le second au sein du collectif culturel de la Finca. Le duo prône le « mariage entre l’art et la gastronomie » et « la promotion de la simplicité avec des artistes locaux et une cuisine alsacienne moderne et revisitée ». Comme le lieu d’où émerge, depuis son ouverture en mars, un immense ficus et une déco urbaine signée en partie par Pisco Logik.

L'équipe du Blue Note Café propose une programmation éclectique, pour un « mariage entre l’art et la gastronomie » © Christoph de Barry

Journée continue

À l’image de sa terrasse d’une centaine de places, exposée plein sud, on peut allègrement passer sa journée et une partie de la nuit au Blue Note Café, ouvert du lundi au samedi de 8h30 à minuit, voire 1h en cas de soirée electro. « On est plus souvent ouvert que fermé », s’amuse Szymon. Au petit matin, l’établissement propose des cafés de spécialité torréfiés par les voisins de Mokxa. Le déjeuner rameute ensuite une palette d’actifs autour d’une cuisine du marché concoctée par Mickaël, le chef d’origine italienne et cambodgienne. À l’heure de la fermeture des bureaux, le lieu doté d’une petite scène se transforme en café-concert avec une programmation des plus éclectiques allant de tournois Mario Kart à des soirées salsa en plein air. « On veut faire vivre ce quartier », martèle Léo en songeant aux 14 soirées qui ont égrené le mois de juin. « Ma ligne directrice est que les gens s’amusent. »

L’Alsace en tapas

En soirée, la carte du Blue Note Café s’enrichit de tapas alsaciennes aux côtés des traditionnels burgers et inévitables planchettes. Là aussi, l’imagination a pris le pouvoir avec les Krousty Knacks, les Croquetas Flammekueche, le Bao du Bas-Rhin, les Carpes & Chips et bien d’autres trouvailles à partager entre potes. « On aimerait développer les dégustations en créant des partenariats avec des acteurs locaux », indique Szymon. Enfin, mention spéciale pour l’une des cinq bières servies à la pression : l’Astra, l’iconique cervoise de Sankt Pauli le quartier bigarré de Hambourg qui abrite le club de foot le plus punk au monde, à 4 euros la pinte. De jour comme de nuit.


1, place Dauphine
bluenotecafe.fr


Par Fabrice Voné
Photos Christoph de Barry