Le Snack Michel : une institution

Certains y vont pour son steak poivre (ou crème, c’est selon), d’autres pour ses bouchées à la reine, d’autres encore simplement parce qu’il y fait bon vivre. On s’y retrouve (tous les âges, assez rare pour être souligné), on s’y reconnaît, on y plaisante avec les serveuses et serveurs, on aime y retrouver Sylvie. Le Snack Michel, c’est un échantillon de la vie à la strasbourgeoise.

Illustration de la brasserie Snack Michel
Illustration de la brasserie Snack Michel - document remis.

Qui n’a jamais testé le moelleux incomparable des banquettes du Snack Michel, ses alcôves où trouver refuge ou ses croix à la cannelle ? Qui n’a jamais parlé de façon inédite avec sa ou son voisin.e de tablée, avocate, ouvrier, lycéenne ou professeur à la retraite ?
Sébastien Vonesch, qui a repris avec son frère l’affaire créée par ses parents en 1968 – un moment où les grévistes y tenaient table ouverte du matin au soir pour refaire le monde –, aime du Snack Michel ce que tout le monde y trouve : son ouverture. « Ici, les stammtisch se créent naturellement. »

En gardant une carte simple de brasserie, à prix doux, pour accueillir pêle-mêle autour de 80 000 couverts à l’année. Depuis 1968, l’espace s’est agrandi, d’abord avec le « self » dans les années 70 – « c’était le top : déco panthère et petits miroirs brillants, et les plateaux comme à la cantine » – là où se trouve maintenant la vente à emporter des viennoiseries. Les recettes viennent du paternel, boulanger à l’origine.

La partie centrale, ajoutée dans les années 80, a permis de doubler le chiffre d’affaires du jour au lendemain. Et puis il y a Sylvie, fidèle au poste depuis 40 ans, qui connaît les habitudes de 4 générations différentes…

Le Snack Michel, du nom du patron précédant les Vonesch, est sans doute l’une des adresses strasbourgeoises au public le plus hétéroclite, maison tant commune que modeste. Elle abrite des grandes et petites conversations qui toutes participent de ce qui constitue la ville.

En + ?
Petits-déjeuners possibles jusqu’à la fermeture, steak haché au poivre dès 7h du matin.
Tout fait maison, à toute heure : authentique en diable.


20, avenue de la Marseillaise à Strasbourg
03 88 35 45 40
Ouvert tous les jours de 6h à 21h
sauf le dimanche


Par Marie Bohner