La transformation
Avant, c’était Pacôme de la Théière, un petit bar tenu par Romain Buffa. S’il a décidé de se consacrer à sa passion, la menuiserie, hors de question pour autant de lâcher son bébé. Au contraire. Il a souhaité aller plus loin en se rapprochant de Lyse Nippert qui en a sous le capot quand ça touche le goulot (nature, s’il vous plaît). Résultat : c’est désormais elle la patronne mais Romain n’est pas loin.
Vive le pinard
Le lieu a été rebaptisé Jaja parce que, pour Lyse, « le vin, c’est populaire. Nul besoin de l’intellectualiser. » La simplicité et les copains. Côté carte, ça dépote et, surtout, c’est accessible (la première quille est à 21 €) avec de rares références. En vrac : les premières cuvées d’Anaïs Fanti, les élégants Gamay de Nicolas Pavie ou le domaine Fanny Sabre. On croise aussi des références plus classiques (de l’Alsace, of course avec Rieffel, Goepp ou Kleinknecht notamment) et des jus prestigieux pour brasser large. Lyse, au conseil et au service, se montre à l’écoute et généreuse, une espèce en voie de disparition… Attention : difficile de se restreindre à une seule bouteille tant les propositions fusent.
La déco
Un savant mélange d’un décor désuet emprunté à Pacôme de la Théière, qui croise des emblèmes de la culture jaja. En somme, la France old school (ses bons côtés hein…) et sa tendance au levé de coude croisé aux poncifs des salons de grand-mère. Spoiler : ça marche. On se sent ici comme à la maison. Le bonus ? Probablement les plus beaux WC de la ville (on est sérieux !), et c’est pas Billy Idol qui viendrait nous contredire…