La Cave Dagobert,
une viticulture raisonnée

Née en 1952, la cave du roi Dagobert, sur le terroir de la Couronne d’Or est forte de 250 vignerons qui se répartissent près de 1000 hectares de vignes. Engagée dans la maîtrise des produits phytosanitaires depuis 30 ans, elle s’est montrée précurseur en agriculture raisonnée, mais aussi en bio, dont elle cultive une centaine d’hectares. Depuis 2017, la cave s’est également lancée dans la production de vin naturel : après le pinot gris, c’est désormais au tour du gewurztraminer et du riesling.

Trebogad, Gewurtz nature, la cave du roi Dagobert, Couronne d'Or
Vin Trebogad - Cave du roi Dagobert.

Lorsque les vins naturels ont fait leur apparition il y a une poignée d’années, c’est donc tout naturellement que les œnologues maisons se sont emparés du mouvement comme un défi à relever. « Contrairement au bio, le vin nature n’a pas de définition réglementaire. Chacun y met un peu ce qu’il veut », avance Christophe Botté, président de la cave depuis 2016. « Pour nous, il s’agit donc d’un raisin bio, récolté à la main et vinifié sans soufre ni intrants. »

Les acteurs ayant répété leur rôle et le public étant au rendez-vous, arrive le premier acte. Nous sommes en 2017. La vendange est belle. Elle incite la cave à tenter un galop d’essai sur le pinot gris. « Le résultat nous a plus », raconte Christophe Botté. Rebelote l’année suivante. Sauf que 2018 sera celle du riesling et du gewurztraminer. 

En bouche, les vins se révèlent plutôt secs, comme souvent, avec les blancs dits naturels. Le gewurztraminer surtout surprend. Lui que l’on associe d’ordinaire à un vin riche à boire à l’apéritif, avec du fromage ou du foie gras est le plus déroutant de prime abord. Car si les arômes du grand cépage sont bien présents, le résultat bien plus vif que dans nos souvenirs, se marie aussi bien avec une assiette de charcuterie qu’avec la world food aromatique et épicée.

Et s’il est conseillé de boire les vins naturels plutôt jeunes, leur évolution dans le temps étant difficile à appréhender – ne sont-ils pas appelés « vins vivants » ? Ce n’est pas pour rien ! – force est de reconnaître que le pinot gris de 2017 a encore gagné en maturité et en complexité depuis sa mise en bouteille.
Ah ! Et ce nom, sur les bouteilles, d’où sort-t-il ? « Tout le monde connaît le lien du roi Dagobert avec ce qui est à l’envers ? » s’amuse Christophe Botté. Lisez-donc son nom à rebours et vous trouverez… Pareil pour l’étiquette. Debout, le bon roi, nez d’aigle et regard franc ; cul par dessus tête, et voilà qu’apparaît un « très beau gars ». Plutôt typé hipster.

« L’autre intérêt des vins natures, c’est que leurs consommateurs aiment bien casser les codes. Ils ne cherchent pas forcément à retrouver sur l’étiquette le château ou la maison alsacienne… Cela permet de se montrer plus créatif. L’idée nous a plu… »


Trebogad, par la cave du roi Dagobert
> Disponibles à La Nouvelle Douane à Strasbourg
et directement à la cave
1, route de Scharrachbergheim à Traenheim
03 88 50 69 03


Par JiBé Mathieu