Les secrets du chef
Pour la truffe
« La seule truffe blanche crédible est la truffe d’Alba, que l’on trouve dans le Piémont du 15 octobre au 15 janvier. À consommer dans les 8 jours, sinon elle ramollit. Contrairement à la truffe noire, elle ne se mange qu’en lamelles crues, et afin de pouvoir la râper avec une mandoline à truffe aiguisée comme un bistouri, elle doit être bien ferme. Il faut lui enlever son côté terreux en la brossant délicatement, la nettoyer avec très peu d’eau, et basta ! La truffe peut être substituée par des cèpes en lamelles crues, mais le plat sera moins bon ! »
Pour l’émulsion
« Afin d’éviter de dénaturer le Culatello, on évite de le fumer en y ajoutant une essence de fumée. Cette essence donne un petit flash au palais et l’émulsion doit donner de la rondeur au chou-fleur. On la fait monter comme un capuccino : le mixeur va créer de la mousse, retirée en surface pour être appliquée au tout dernier moment. On peut se passer d’émulsion en cuisant le chou-fleur avec un peu de pancetta fumée qui lui donnera du goût. »
Pour la Saint-Jacques
« Plus vous la faites cuire, plus les excédents de sucs vont se dégager et moins vous aurez de saveurs en bouche. N’utilisez ni graisse, ni beurre, juste un peu d’huile d’olive appliquée au pinceau afin qu’elle se colore sans coller. La noix ne baigne pas dans le gras ! Il faut la cuire à l’unilatéral sur une plancha très chaude et le jus qui s’en dégagera va cuire l’ingrédient. »
Pour le fond de volaille
« On prend une volaille assez grosse (qui n’est pas destinée à être mangée), on ajoute des légumes, un bouquet garni, et on fait cuire le tout de façon à ce que la volaille dégage un maximum de saveurs. Ensuite, on récupère le jus passé au chinois, et celui-ci pourra être utilisé pour d’autres recettes. »
Il Cortile
11, rue des Franciscains à Mulhouse
Par Séverine Manouvrier
Photos Alexis Delon / Preview