And the winner is : Strasbourg ! Si toute la famille du cinéma français s’emballe à l’annonce des nominations de la 44e cérémonie des César qui se déroulera le 22 février, nous, on se réjouit de retrouver plusieurs talents strasbourgeois dans la sélection officielle. Voici le palmarès made in chez nous !
Humoriste, acteur et désormais sacré réalisateur ! Le trublion strasbourgeois Alex Lutz rafle 6 nominations pour son film Guy, un faux documentaire façon portrait mélancolique qui raconte la vie d’un chanteur de variétés sur le retour, personnage qu’il incarne avec brio. Il est notamment en lice pour le César du Meilleur acteur et celui du Meilleur film. Le Graal. C’est sa maman qui doit être contente.
> Retrouvez notre portrait d’Alex Lutz paru à l’occasion de la sortie du film Le Talents de mes amis
Celui qui, dans nos pages assumait fièrement être « plus léger et rigolade que souffrance et malheur », se distingue pour sa nomination dans la catégorie Meilleur acteur pour la comédie intelligente et déjantée En Liberté. Cet enfant de la balle, fils d’une costumière de l’Opéra du Rhin et d’un scénographe, entre autres pour le festival Musica, a commencé à jouer en faisant marrer ses potes du Lycée Pontonniers !
Originaire de Lapoutroie dans le Haut-Rhin, cet artiste, plasticien et cinéaste a fait ses études à l’école des Arts décoratifs (aujourd’hui HEAR). Il a notamment exposé au MAMCS et au CEAAC à Strasbourg. Multi primé au cours de sa (déjà fournie) carrière, il est Lauréat du Prix Marcel Duchamp 2018. Cette fois, c’est dans la catégorie Meilleur court-métrage qu’il concourt pour son film Les Indes galantes, dont il adapte une partie du ballet du même nom. Zut le suit depuis ses débuts.
Le tournage a été intégralement réalisé à Strasbourg, on y distingue les Berges de l’Ill, la façade du Molodoï ou encore le Musée d’Art Moderne et Contemporain. 90% des comédiens sont locaux, qu’ils soient professionnels ou qu’ils aient été auditionnés à la sauvage. Ce film puissant de Camille Vidal-Naquet traite de la prostitution masculine, il est en lice dans la catégorie Meilleur premier film.
La cérémonie des César sera présentée par Kad Merad et diffusée en direct le 22 février sur Canal +
Par Caroline Lévy
Photos Pascal Bastien, Stéphanie Linsingh
À travers Le Lierre et l’Araignée, Grégoire Carlé décrit comment des gamins ont mis des grains de sable dans le rouage de l’occupation nazie à Strasbourg et ont contribué à faire basculer l’Histoire. Parmi grandes planches contemplatives et cases narratives grouille tout un bestiaire, nagent les anguilles et volent les rapaces, tandis que la mygale tisse sa toile.
Michel Cloup a marqué les années 90 hexagonales avec son projet Diabologum, groupe à (re)découvrir absolument pour la portée politique de sa musique. Avec le trio chaud-brûlant Despentes/Dalle/Casey, il ouvre pour Strasbourg Capitale Mondiale du Livre une lecture musicale dédiée aux auteurs·trices féministes. Café. Clope. Magnéto. Entretien avec un artiste qui n’a rien perdu de sa rage adolescente.
Ouverte depuis cinq ans, la galerie Malagacha met en avant des œuvres d’inspiration urbaine en plein cœur historique de Strasbourg. Autodidacte comme les artistes qu’il représente, son fondateur et directeur Damien Seliciato réussit à étendre de plus en plus son rayonnement.
Après presque 18 années passées dans les embruns iodés de Marseille, Émilie Girard quitte le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée et remplace Paul Lang à la direction des Musées de Strasbourg. « Le monde de la conservation n’est pas si conservateur qu’on le pense », affirme-t-elle en se remontant les manches.
