Christophe Urbain,
sobriété, frontalité

Notre hors-série « Un seul amour et pour toujours » consacré au Racing club de Strasbourg est sur la rampe de lancement. Avant le 29 juin – où on le retrouvera en kiosques et chez les libraires –,vous pouvez pré-commander votre exemplaire, choisir parmi 11 couvertures inédites (il n’en existera plus que 4 en kiosques et en librairies) et profiter des frais de port gratuits. Histoire de faire connaissance avec les artistes derrière chacune des couvertures, nous leur avons soumis un petit questionnaire. Après, Christoph de Barry, Grégoire Carlé et Timothée Ostermann, c’est au tour du photographe Christophe Urbain, auteur de la couverture n°2

Son parcours
« Je n’ai pas fait d’études de photographie, j’étais en fac de maths, bizarrement. J’étais destiné à travailler en usine pour m’occuper de l’automatisation, pas super… Un ami des Arts déco’ voulait installer un studio photo. Je l’ai aidé et je m’y suis mis aussi. Pendant deux ans, j’ai fait beaucoup de photographies argentiques en noir et blanc que je tirais moi-même. Après ça, j’ai fait un service civique à la DRAC qui consistait à prendre des clichés de bâtiments importants dans toute la France. J’ai tout appris là-bas. Il y avait du super matériel. J’y ai été embauché et ça a duré deux ans. En 2000, j’ai rencontré Bruno Chibane et c’est là que tout a vraiment commencé. Aujourd’hui, je fais beaucoup de communication culturelle. Je bosse avec l’agence Belleville à Paris et je collabore régulièrement avec Zut. »

Sa démarche pour la couv’
Le 27 décembre, quartier de la Coop à Strasbourg, une quinzaine supporters du Racing se pressent dans le studio de Christophe Urbain. Pour le hors-série de Zut “Un seul amour et pour toujours”, le photographe réalise une série photo sur les “15 maillots qui ont marqué l’histoire du Racing”. Frédéric Kientzler, collectionneur chevronné des tenues portées par les joueurs du RCSA (il a environ 250 pièces !), en confie quelques-unes. Matthys, 4 ans et demi, récupère un modèle de la saison 1978-1979. Il pose fièrement, adossé à un mur gris. On reconnaît facilement la patte du photographe au style épuré. Sobriété et frontalité sont de mise. Un halo de lumière souligne le visage du petit garçon qui porte le maillot du Racing. Dix fois trop grand pour lui, il est aussi rarissime. En réalité, il s’agit du modèle porté par les joueurs lorsque le club obtient son unique titre de champion de France, sous l’impulsion de Gilbert Gress, entraîneur de l’époque. Un maillot à la symbolique forte pour tout fan qui se respecte.

Son lien avec le Racing 
« Je ne suis encore jamais allé au stade de la Meinau. Je ne suis pas très foot, mais comme à peu près tout le monde, je regarde les gros matchs pendant l’Euro ou la Coupe du monde. Quand c’est rigolo quoi. Mais j’aimerais quand même y aller un jour, ça a l’air vraiment cool. Ça fait un petit bout de temps que j’en ai envie. J’ai des amis très proches qui sont fans de foot, sans le côté bourrin auquel on pourrait s’attendre. Plein de gens me disent qu’il faut y aller, que c’est complètement fou. J’entends régulièrement que la Meinau, c’est un peu le meilleur des publics. Je n’ai jamais vu un match dans un stade. Je vais essayer de faire ça cette année, enfin si ça redémarre… »

> La série des maillots, ainsi que quelques portraits de Christophe Urbain sont à retrouver dans le hors-série de Zut « Un seul amour et pour toujours”.


Par Ludivine Weiss