Qu’importe le soleil, l’obligation du port du masque est toujours respectée, mais la distanciation sociale, bien moins. Compliqué de trouver une bonne place sans trop se rapprocher du voisin. Au vu des terrasses bondés à quelques mètres, la question peut presque paraître absurde. Au sein de plusieurs spectacles, le public est invité à participer directement, comme dans Full Fuel, où tout le monde court et danse ensemble en cercle. Difficile de les brider les arts de la rue. La Ville de Strasbourg, organisatrice de l’événement, a pris la décision d’annuler certains spectacles (notamment des performances musicales) dans la cour du FARSe du fait de la promiscuité, dangereuse en temps de COVID. D’autres spectacles, comme Shake Shake Shake de la compagnie Pakipaya ont dû être décalés en urgence à cause de la chaleur et reprogrammés en fin de journée.
À partir de 19h, l’air devient plus respirable, malgré la barre des 30°C toujours atteinte. Les performances s’enchaînent du vendredi au dimanche, entre déambulations théâtrales, acrobaties, danse contemporaine, clowns contorsionnistes et autres mélanges de genres. Tout le monde semble ravi d’être là, acteurs, organisateurs et spectateurs, malgré le soleil cuisant. « On en avait besoin. C’est important », déclarent régulièrement les artistes à la fin de leur représentation. Les éclats de rire et les applaudissements ont pu résonner sur les places de la ville… Un souffle d’air frais, malgré tout.