Zut on fait quoi ?

Chaque jeudi, Zut vous propose un panorama de choses à faire, à voir, à écouter et tout simplement à découvrir en Alsace pour le week-end, voire au-delà.

_À Strasbourg

Happy birthday ! Les Percussions de Strasbourg soufflent cette année leurs 60 bougies et organisent un festival anniversaire, 100% local. Créée en 1962, l’institution est une des pierres angulaires de la vie musicale contemporaine, forte d’une exigence artistique et d’un esprit de famille. Pour ceux qui défrichent le paysage musical, le rayonnement se fait aussi bien à domicile qu’à l’étranger. Au centre-ville de Strasbourg et à Hautepierre, le festival promet de revisiter les pièces classiques du répertoire du groupe. Dimanche, les Percussions de Strasbourg célèbrent l’oeuvre But What About the Noise… de John Cage au Musée D’Art Moderne et Contemporain. De quoi revenir à l’essence du groupe : de la création et du partage.
Les 60 ans des Percussions de Strasbourg, jusqu’au dimanche 12 juin.

Tout perd forme. La devise donne le la à cette douzième édition du Festival des Arts Mutants, qui propose de prendre du recul sur les performances pour en questionner le contenu, et le cadre. Les 24 propositions artistiques, déroulées sur quatre jours, s’intéressent aux pratiques qui s’immiscent dans notre quotidien, celles qui sont discrètes ou brutales. La sélection des spectacles a été réalisée par cinq acteurs culturels locaux : le designer Nicolas Couturier, l’artiste plasticienne Cécile F. Dabo, les artistes-chercheurs Antoine Hoffmann et Simon Zara ainsi que l’artiste-intervenant Arthur Poutignat. Tous en forme, pour cette initiative de soutien et de diffusion de l’art performance dans l’Eurométropole !
INACT, Festival des Arts Mutants, du jeudi 9 juin au dimanche 12 juin au Port du Rhin.

Le festival INACT en 2021 © Patrick Lambin

Au travers d’une programmation éclectique, La Grenze continue de faire voyager son public en mettant en avant des artistes d’ici et d’ailleurs. Jeudi, c’est Dame Area qui monte sur scène. Révélation underground européenne de ces dernières années, le duo de Catalans — composé de Silvia Konstance Constan et Viktor Lux Crux — file un synthétisme discret, aussi bien en italien, qu’en turc ou en espagnol. Les Franco-Grecs Rio assurent la première partie avec un mélange de paysages sonores et de textes envoûtants, le tout sur un fond de synth-wave. Prêts à danser ?
Dame Area et Rio, le jeudi 9 juin (20h30) à La Grenze. 

Le Bruit des loups, Étienne Saglio © Prisma Laval

Avec sa compagnie Monstre(s)Étienne Saglio croise jonglage, manipulation d’objets et magie pour créer un univers mystérieux et poétique, où la féerie fait irruption dans le quotidien. Dans Le Bruit des loups, il s’aventure à nouveau à la lisière de nos mondes intérieurs. Dans un quotidien devenu trop propre, un homme s’occupe de son ficus quand une souris s’immisce dans sa vie. La nature se rappelle à lui et l’emporte lors d’un voyage au clair de lune dans une forêt ensorcelante. Pour Étienne Saglio, figure majeure de la magie nouvelle, « si la nature quitte notre imaginaire, elle quitte nos vies ». Un retour à la forêt profonde, dans l’espoir de reboiser nos imaginaires. 
Le Bruit des loups, mis en scène par Étienne Saglio, du 9 au 12 juin au Maillon.

_À Mulhouse

Enfilez-vos escarpins, ça va tanguer ! Le Printemps du tango revient sur la piste pour une nouvelle édition. Une découverte de la culture argentine par le biais de la musique, de la littérature de la gastronomie et, bien sûr, de la danse. Le festival est ouvert à tous, amateurs ou non, et est en majeure partie gratuit. Samedi, un cours d’initiation au tango est proposé avec Ximena Zalazar Firpo et Willem Meul. Pour les plus expérimentés, Esmé Page et Luis Bruni animent une masterclass samedi et dimanche. En piste !
Le printemps du tango, du jeudi 9 juin au dimanche 12 juin. 

Festival transfrontalier aspirant à promouvoir la photographie contemporaine, la Biennale de la Photographie de Mulhouse —BPM pour les intimes — se dévoile cette année sous le signe des Corps Célestes. Cette 5e édition gravite autour du cosmos et des astres, tout en interrogeant l’imaginaire qui les accompagnent. Bien que lointains, il ne cessent de nourrir nos rêves. Les productions exposées associent l’imaginaire céleste à la vie humaine. Au travers de 15 lieux d’expositions, répartis sur 4 communes, 26 photographes sont exposés. Samedi à 14h, l’exposition Valles Marineras débute et puise son inspiration sur Mars. De l’observation au télescope jusqu’aux images prises par des caméras embarquées dans des sondes ou des rovers, la planète rouge se dévoile.
Biennale de la Photographie de Mulhouse, du vendredi 10 juin au dimanche 17 juillet à Mulhouse et aux alentours.

Photographie de Mars tirée de l'exposition Valles Marineras © Atelier EXB, Mars, une exploration photographique-edition

_À Colmar

Les Brésiliens de The Baggios s’apprêtent à enflammer la scène du Grillen. Encore peu connus en France, le groupe de rock n’a effectué que quelques passages discrets dans l’Hexagone. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : 15 ans de carrière, quatre albums, en plus de nombreuses tournées du Mexique aux États-Unis. À la croisée du rock psychédélique, de la musique brésilienne et du blues, The Baggios ramènent la plage en Alsace. Leur première partie est assurée par le trio rock Smoke and Mirrors et le DJ HUGUES « The Tea Man ». C’est une soirée sous le signe du soleil qui s’annonce !
The Baggios avec Smoke and Mirrors and Hugues The Tea Man, le vendredi 10 juin (20h30) au Grillen. 

© D.R.

_À Windstein

Le théâtre de la Faveur du Guensthal accueille la compagnie du Matamore pour une représentation Tchekhovienne. Au coeur de la forêt, les quatorze comédiens présentent un Platonov d’après Tchekhov. L’oeuvre, mise en scène et adaptée par Serge Lipszyc, s’intéresse au personnage éponyme, qui semble être un garçon heureux et spontané. Mais la réalité est toute autre. Sans héros, la pièce fait le portrait d’un personnage humain et ambigu, qui sombre peu à peu dans le désespoir. L’adaptation est ancrée dans notre temps et jouée sur une scène dépouillée, ressemblant à un ring. En pleine nature, les mots de Tchekhov résonnent au mieux.

Un Platonov, mis en scène et adapté par Serge Lipszyc, les 11, 12, 18, 19, 25, 26 juin et les 2 et 3 juillet à 18h au théâtre de la Faveur du Guensthal. Réservations à compagniedumatamore@gmail.com.