Il aime s’entourer de jeunes, compagnons, stagiaires et apprentis, car ils « mettent du mouvement ». Une évidence. Pour l’avenir, il souhaite qu’Isaak Rensing et Romain Gougenot fassent perdurer l’éthique et l’esprit de l’entreprise : pas du « négoce » mais « aimer transformer la matière plus que les voitures ».
Isaak Rensing tarde à nous rejoindre. Celui qu’Hubert Haberbusch considère comme « meilleur » que lui aujourd’hui – « il a tout dans les mains » – n’aime pas trop parler. Le regarder travailler sur une superbe Delahaye 135 MS à la robe bordeaux suffit cependant à prendre conscience de la délicatesse et la force qu’il met dans son art. Il était « mauvais à l’école », dit-il avec un demi-sourire, il bricolait des mobs. Il a fait son compagnonnage auprès de H.H. Services. Il est parti, revenu, resté.
Il y a un bel équilibre entre lui et Romain Gougenot, qui va reprendre les rênes côté administratif. Lui a « harcelé Hubert Haberbusch » pour intégrer l’atelier dans le cadre de sa formation avec la frémaa après un BTS en conception mécanique. « Je n’en pouvais plus d’être derrière un ordinateur. » Se sont-ils choisis ? « Oui », « non », « c’est une suite logique ».
Pendant qu’on discute, le chat Seppele, souverain incontesté des lieux, passe de mains en mains. Ce qui va changer chez H.H. ? « J’aurais peut-être un peu plus de place sur le bureau » dit Romain en souriant. « Puis, on va changer ces lampes au sodium », trop éblouissantes. Hubert Haberbusch leur jette un œil attendri : « Je les avais choisies parce qu’elles faisaient une lumière jaune comme le soleil. »
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Carrosserie H.H. Services
2, rue du Rhin Napoléon à Strasbourg
Par Marie Bohner
Photos Pascal Bastien