Gilbert Brisbois : Tu viens de Stras toi ?

C’est l’homme des troisièmes mi-temps. Gilbert Brisbois présente L’After Foot sur RMC (21h-minuit) depuis quinze ans. Un show qui rassemble près de 150 000 auditeurs chaque soir pour décortiquer de l’actualité souvent patraque, ces derniers temps, du ballon rond. Mais le Strasbourgeois, âgé de 46 ans et qui se définit comme un « piquousé » du Racing, en veut encore plus. Avec Daniel Riolo, son fidèle compère de radio, ils lancent, « dans leur coin » et de façon participative, une revue trimestrielle « un peu classe ». L’after de L’After devrait voir le jour début mai. Bref, on n’est pas couché, comme dirait l’autre. 

Gilbert Brisbois au local de la FSRCS à Strasbourg
Gilbert Brisbois en marge de L'After Foot qui s'était déroulée en direct depuis le local de la Fédé des supporters du Racing, le 2 mars 2020 © Christoph de Barry

Premiers pas, premiers dribbles
Je suis né à l’Hôpital Civil, j’ai grandi à Illkirch-Graffenstaden puis on a ensuite habité quai de Turckheim à la Petite France. C’est mon quartier, j’étais à l’école Saint Thomas. Avec les copains, on faisait des matchs de foot sur la petite place au début de la rue du Bain-aux-Plantes. C’était au début des années 1980, il y avait encore des bagnoles dans tous les sens. On faisait les 400 coups à balancer des cailloux sur les cygnes et à tomber dans l’eau pour rechercher les ballons. 

Ambassadeur dans les Alpes
J’ai ensuite fréquenté le collège Pasteur et c’est à ce moment que mes parents, qui étaient profs, ont quitté Strasbourg pour gérer un centre de vacances, appartenant à la mairie et au département du Bas-Rhin, dans la station de ski de Chamrousse. Un endroit au-dessus de Grenoble, où des générations de gamins strasbourgeois et alsaciens sont allés faire des classes de neige et des classes vertes. C’était comme une petite ambassade alsacienne dans les Alpes. Même si j’ai quitté Strasbourg à l’âge de 12 ans, on était tout le temps en connexion avec l’Alsace où je retournais régulièrement dans ma famille et où je retrouvais mes amis d’enfance. 

Sydney, la rampe de lancement
Quand j’étais ado, je voulais être journaliste. J’étais passionné par ça mais les études ont fait que je me suis retrouvé à faire une école de commerce à Chambéry. J’avais effectué un stage au club de handball et il se trouvait que son président était également le patron d’une radio locale. En fait, je passais plus de temps avec les mecs de la radio qu’au club de hand. Je me suis raccroché aux branches comme ça en me formant sur le tas. J’ai fait des piges avant de partir vivre à Sydney pendant deux ans. Je suis devenu correspondant pour plein de médias français durant les Jeux Olympiques d’été en 2000. C’est comme ça que je me suis lancé dans le métier. 

Ses rituels à Strasbourg
Un match du Racing à la Meinau, c’est ma madeleine de Proust ultime, la tarte flambée et la Petite France. Sinon, comme j’aime beaucoup courir, je m’aventure le long du canal du Rhône au Rhin vers le Wacken ainsi que sa piscine et celle de la Kibitzenau. J’aime bien me dépenser avant d’aller au stade. Mais pas en tribune de presse car je hurle comme un débile. Ce qui est marrant, c’est que, plus je vieillis, plus j’aime revenir à Strasbourg. Si tu me donnes le boulot que j’ai aujourd’hui dans cette ville, je viens en marchant. 

Ses bonnes adresses
Des endroits liés à mon enfance. J’adore le restaurant de la Bourse, où on allait manger en famille des tartes flambées et des desserts énormes ainsi que l’Oberjaegerhof où on pouvait jouer dans la cour. Sinon, j’aime emmener mes potes et ma famille au Schaefferhof à Duppigheim.  


Le site de la revue de L’After Foot
Gilbert Brisbois figure également au sommaire de notre hors-série Un seul amour et pour toujours consacré à 40 ans de passion autour du RC Strasbourg, toujours en vente dans pas mal de kiosques et librairies d’Alsace ainsi qu’à la Vitrine Chicmedias, 14 rue Sainte-Hélène à Strasbourg (du lundi au vendredi de 12h à 18h).


Photo Christoph de Barry
Par Fabrice Voné