Le Banquet des Sophistes

À la table du Banquet, la formule est bien rodée. Au point d’avoir convaincu une clientèle urbaine, fidèle et curieuse qui fréquente cette table discrète installée depuis huit ans rue d’Austerlitz.

Photo Christophe Urbain

Après une période de travaux, et depuis sa réouverture, le restaurant bistronomique a repensé son allure, quittant son habit industriel un peu sombre pour se parer de teintes pastel, douces et chaleureuses.

À la manœuvre depuis le début, le gérant Murat Sancar, Camille Leblanc la directrice, et Nicolas Koffel son chef de mari, n’ont pas hésité à pousser les murs pour opérer cette mue tout en douceur.

Dès l’entrée, on est désormais accueilli, depuis la cuisine ouverte, par le chef et son équipe. L’alcôve située pile en face permet même de profiter de cette proximité tout au long du repas. Le long du bar et à l’étage, la création de nouveaux espaces a fait croître la capacité d’accueil et permis d’ajouter de nouvelles tables, sans rien surcharger. 

Photo Christophe Urbain

Idéologie du bon

Dans l’assiette, un mix de classicisme, pour le côté rassurant, et d’inventivité, pour stimuler les papilles. La carte du déjeuner, gouteuse et de saison, est simple et efficace, sans rien sacrifier aux exigences du chef. Le soir, place au dîner gastronomique où sont convoqués des produits plus nobles, le tout en quatre entrées, plats ou desserts, et même une formule dégustation en six temps. Une cuisine intelligente avec les bons produits au bon moment.

Ceux qui savent, savent aussi que l’autre atout du lieu réside dans sa carte des vins. Le choix est large entre la suggestion du déjeuner, les 25 références servies au verre et une belle sélection de pépites méconnues. L’accord « mets et boissons » est poussé jusqu’à la carte des cocktails (et mocktails sans alcool), pensée en lien avec la cuisine. « Nous avons la chance d’avoir une clientèle qui se laisse guider », reconnait Murat. À l’heure où tant d’adresses défilent, le Banquet des Sophistes a trouvé la formule pour se renouveler… et durer. Nous, on trouve ça super rassurant !


5, rue d’Austerlitz, Strasbourg
@lebanquetdessophistes


Par JiBé Mathieu
Photos Christophe Urbain