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Bistrot Paulus : un an après

Depuis l’année dernière, le Bistrot Paulus installé à la Krutenau est resté un bistrot (surprise !) d’une belle simplicité qui s’exprime aussi dans son exigence : pas de chichi. Vendredi 17 mai, Michael Levi, le chef et le gérant, organise une fête d’anniversaire : menu spécial, stammtisch et sélection de quilles.

Il y a un an, nous découvrions le Bistrot Paulus avec enthousiasme, en lieu et place d’un restaurant et traiteur chinois. Michael Levi se saisissait de l’espace – un tantinet sombre – pour y installer une déco sobre (grand miroir pour plus de lumière, tables et chaises de bistrot) et y cuisiner des classiques de la cuisine française : onglet, blanquette, tartare et tutti quanti.

Pour être clairs : il ne s’agit pas ici de grande cuisine mais de recettes simples, bien exécutées, sans chichi. L’esprit campagne en ville, comme il se plaît à l’imaginer. « Mon gratin dauphinois, lorsqu’il est prêt, je le sers à la louche, je ne cherche pas le dressage en cercle, ce n’est pas mon truc. Mes principaux soucis, c’est la convivialité et l’honnêteté, au prix juste. Je ne veux pas me moquer du monde juste pour marger. »

C’est simple, c’est clair : un menu du jour le midi et des suggestions à la carte, garanties de la fraîcheur des produits et d’un travail quotidien, avec toujours, une alternative végétarienne. De fait, depuis l’ouverture, Michael est resté droit dans ses bottes. Malgré les exigences d’une clientèle volatile (comme partout ailleurs), toujours en recherche de la nouveauté correspondant aux canons du moment (au risque d’être trop attentive à la déco plutôt qu’à l’assiette…) et retours parfois tranchés, il refuse de se plier à la tendance – qui voudrait notamment qu’on trouve un burger à chaque bistrot – et reste fidèle à ses valeurs.

Il y a malgré tout quelques changements : un divin pain fait maison – pour tester l’exigence d’un restaurant, on vous conseille de vous fier avant toute chose à l’attention portée au pain – et des recettes parfois plus élaborées (le maquereau en deux façons) pour emmener plus loin son travail de cuisinier.

Plat type bistrot Bistrot Paulus Krutenau Strasbourg

Surtout, depuis l’été dernier, la cuisine du Bistrot Paulus est auréolée par le service de Maxime, passionné de vins natures et biodynamiques, jamais avares en (très) bons conseils. « Au début, je faisais des accords mets-bières, c’était plaisant parce que j’adore ça, mais peut-être pas en cohérence avec l’esprit bistrot que je recherchais. Avec Maxime, j’ai la sensation de former un bon binôme et d’avoir atteint un rythme de croisière. »

Et pour fêter ce rythme cadencé par les habitué.e.s : habitant.e.s du quartier qui viennent y manger leur poisson du vendredi ou travailleuses et travailleurs en goguette, Michael et Maxime organisent ce vendredi 17 mai 2019 une soirée d’anniversaire avec un menu à 15€ sans les boissons. Au programme : 17 bouchées différentes (jambon à la coupe, saumon gravlax…) posées sur table, une sélection de bouteilles à 20€ et forcément… bonne ambiance.

Bon anniversaire et chapeau !

À venir

— Le Bistrot Paulus participe au Street Bouche Corner Quai des Bateliers dimanche 19 mai et y servira trois tartines différentes : tataki de bœuf, truite, Ail des ours emmental.
— Une association avec quelques restaurants du quartier pour un menu à prix doux.
— Pour la Fête de la musique, le 21 juin, Œnosphère s’occupe du vin et Bistrot Paulus des mets avec en fond sonore, un orgue de Barbarie.

Midi — menu du jour (14€ en formule complète entrée + plat + dessert) + suggestions à l’ardoise
Soir — à la carte de 6€ à 20€ environ (hors vins)

Bistrot Paulus
33, rue de Zurich à Strasbourg

Par Cécile Becker