L’histoire, comme souvent avec le fromage, débute avec une erreur (et ce qu’il faut de légendes invérifiables). Au XIIe siècle, des moines de la région de Campanie, probablement trop occupés à prier, ont un peu laissé traîner du lait des bufflonnes qu’ils élevaient, ça a caillé et paf !, ça a fait de la mozzarella. Ils en auraient fait des mozzi (morceaux), du verbe mozzare signifiant « couper net » et évoquant la découpe de la boule, à la main, entre les doigts et le pouce. Les pèlerins passant dans le coin s’en seraient apparemment tellement régalés que, peu à peu, la mozzarella est devenue la spécialité de certaines provinces de quatre régions du sud : la Molise, la Campanie, les Pouilles et le Lazio. Si les bufflonnes ne sont pas élevées dans cette zone géographique, c’est simple, le Consortium pour la Sauvegarde de la mozzarella di bufala Campana ne valide pas la DOP.
MOZZARELLA, QU’EST CE QUE C’EST ?
Pour reconnaître une bonne mozzarella, d’abord, on l’observe. Ce doit être une boule, une tresse, des petits nœuds ou des perles, e basta. Un petit bourrelet de matière termine la boule ? C’est le signe qu’elle a été façonnée à la main (la plupart du temps, l’industrie rivalisant de truchements pour nous rouler dans la farine). Sa couleur doit être blanche comme de la porcelaine, elle doit être lisse, légèrement briller et, à la découpe, libérer un peu de lait. L’enveloppe, elle, doit faire preuve de résistance sous le couteau. Notez que plus la mozzarella est fraîche, plus elle est ferme.
MOZZARELLA DI BUFALA DI UHRWILLER