Le Curieux Festival ouvre sa première édition dans plusieurs lieux de l’Eurométropole de Strasbourg, du 18 au 23 avril. Inédit en France, il est né de la jonction entre les associations Esprit Joueur et Va savoir avec l’idée d’appréhender les sciences par le biais des arts au travers de concerts, rencontres et autres curiosités.
À priori pas grand chose et pourtant la symbiose entre les deux n’est pas totalement impossible. L’artiste complètement barré Eduardo Kac, adepte du bio-art, en avait fait la célèbre démonstration avec Alba, son lapin génétiquement modifié et… fluorescent. Une fleur d’un genre nouveau contenant son propre ADN humain, nommée Edunia (mix entre Eduardo et pétunia) a vu le jour grâce à la biologie moléculaire. Il est néanmoins possible de mêler la science et l’art sans passer par la modification génétique et le bouleversement éthique. Au Curieux Festival, on s’interroge sur les grands sujets scientifiques, on cherche à comprendre un peu mieux le monde, à travers de drôles d’évènements, d’étranges associations étranges qui attisent la curiosité.
Après une soirée d’ouverture au Vaisseau, entre percussions et danse contemporaine, duos et créations originales s’enchaîneront du 18 au 23 avril. Aurélien Barrau, astrophysicien et poète français, s’associera mardi au batteur expérimental Samuel Klein pour une performance entre musique et « astropoésie », Quand les astres résonnent. Plus curieux encore ? Le mythe du messager, rencontre à mi-chemin entre mythologie et biologie moléculaire avec Magalie Ehlinger, autrice, comédienne et menteuse en scène et Claude Sauter, chercheur en biologie. Pour les amateurs de chant lyrique, Émotions cybernétiques interrogera vendredi, à 18h, la capacité des intelligences artificielles à saisir nos sentiments complexes et parfois contradictoires. Chacune de ces rencontres entre scientifiques et artistes sera suivie de spectacles alliant humour, science et théâtre. Mercredi, la comédie décalée Tout le monde descend ! de Marie-Charlotte Morin et Alexandre Taesch vulgarisera la théorie de l’évolution de Darwin. Matthieu Loos et Marko Maryel répondront jeudi aux questions du public avec logique, simplicité et une brin d’humour dans Eurêka. Pour clore cette semaine de spectacles, Very Math Trip sera présenté vendredi comme un « One Math Show » par l’enseignant belge Manu Houdart. Son objectif ? Nous convaincre que les mathématiques se cachent partout dans nos vies.
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Un événement pluridisciplinaire qui propose à la fois des rencontres gratuites et des spectacles payants, au Planétarium, PréO et autres. D’ailleurs, le Vox donne rendez-vous le 21 avril, avec une soirée autour d’Alien, le huitième passager qui promet une sacrée prise de conscience sur les progrès effectués en matière d’effets spéciaux.
Curieux Festival, du 18 au 23 avril dans l’Eurométropole de Strasbourg.
Par Robin Schmidt et Ludivine Weiss
À travers Le Lierre et l’Araignée, Grégoire Carlé décrit comment des gamins ont mis des grains de sable dans le rouage de l’occupation nazie à Strasbourg et ont contribué à faire basculer l’Histoire. Parmi grandes planches contemplatives et cases narratives grouille tout un bestiaire, nagent les anguilles et volent les rapaces, tandis que la mygale tisse sa toile.
Michel Cloup a marqué les années 90 hexagonales avec son projet Diabologum, groupe à (re)découvrir absolument pour la portée politique de sa musique. Avec le trio chaud-brûlant Despentes/Dalle/Casey, il ouvre pour Strasbourg Capitale Mondiale du Livre une lecture musicale dédiée aux auteurs·trices féministes. Café. Clope. Magnéto. Entretien avec un artiste qui n’a rien perdu de sa rage adolescente.
Ouverte depuis cinq ans, la galerie Malagacha met en avant des œuvres d’inspiration urbaine en plein cœur historique de Strasbourg. Autodidacte comme les artistes qu’il représente, son fondateur et directeur Damien Seliciato réussit à étendre de plus en plus son rayonnement.
Après presque 18 années passées dans les embruns iodés de Marseille, Émilie Girard quitte le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée et remplace Paul Lang à la direction des Musées de Strasbourg. « Le monde de la conservation n’est pas si conservateur qu’on le pense », affirme-t-elle en se remontant les manches.
