La galerie Radial présente quelques œuvres de ses artistes fétiches entre peintures, sculptures et photographies. Une exposition collective lumineuse pour éclairer l’hiver strasbourgeois.
Dans sa galerie du quai de Turckheim à Strasbourg, Frédéric Croizer a réuni sa garde rapprochée pour Small is Beautiful reloaded, sa première exposition collective de l’année. Parmi la vingtaine d’oeuvres présentées, on remarque l’intrigante gélule aux matériaux antagonistes de Carlo Bohrer et le travail minimal mais minutieux d’Erik Oldenhof. Le Néerlandais, héritier du mouvement ZERO, signe deux toiles géométriques où le processus de création prend tout son sens.
Ces oeuvres trouvent un écho particulier avec les réalisations de Lars Stand dont la gestuelle s’apparente à celle d’un pantin avec des lignes tracées la main levée. L’artiste suédois peut ainsi superposer jusqu’à 25 couches de peinture et réaliser un canevas à la fois dense et méditatif. Tout aussi lumineuses, les sculptures murales en bois de Willi Siber et les peintures d’Alain Clément, artiste phare des 70’s à l’origine de l’école de Nîmes.
Le benjamin de l’exposition, Pierre-Alain Münger (39 ans), poursuit son travail sur le thème de l’automobile. Le Suisse montre deux peintures qui offrent un gros plan sur des sauveteurs intervenant sur un accident de la route. À côté de cette collision de couleurs, il présente une sculpture, joliment intitulée Le constructivisme déconstruit, où une sangle vient tordre une plaque de métal, qui peut renvoyer à l’univers carossé et cabossé de David Cronenberg dans son film Crash.
Le noeud gordien de Till Augustin, qui se présente comme un cube né d’un enchevêtrement de cables métalliques, pourrait aussi sortir de l’imagination du réalisateur canadien. Enfin, Frank Fischer dévoile un nouvel aperçu de son travail chromatique qui peut s’observer comme des codes barres. De quoi éclairer l’hiver strasbourgeois.
Small is beautiful reloaded
Expo jusqu’au 31 janvier
à la galerie Radial Art Contemporain
11b quai de Turckheim à Strasbourg
Par Fabrice Voné
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