Restez vivants !,
couleurs et pop

Notre hors-série « Un seul amour et pour toujours » consacré au Racing club de Strasbourg est sur la rampe de lancement. Avant le 29 juin – où on le retrouvera en kiosques et chez les libraires –,vous pouvez pré-commander votre exemplaire, choisir parmi 11 couvertures inédites (il n’en existera plus que 4 en kiosques et en librairies) et profiter des frais de port gratuits. Histoire de faire connaissance avec les artistes derrière chacune des couvertures, nous leur avons soumis un petit questionnaire. Après, Christoph de Barry, Grégoire Carlé, Timothée Ostermann, Christophe Urbain et Mickaël Dard, c’est au tour du studio de création Restez Vivants ! porté par Christophe Lavergne, auteur d’un onze-type publié sous forme de portfolio et de la couverture n°4. 

Après avoir fait les Beaux-Arts de Perpignan, Christophe Lavergne file à Paris. Il réalise, entre autres, des pochettes d’album (pour Arnaud Rebotini, Zazie, Katerine…) en tant que directeur artistique avant d’étoffer sa palette avec l’illustration. En 2000, il fonde le studio graphique Restez Vivants ! avec sa compagne et travaille essentiellement dans le domaine culturel. Pour le hors-série « Un seul amour et pour toujours », il signe un portfolio composé de onze illustrations de joueurs du Racing, de 1979 à aujourd’hui.

Sa démarche pour la couv’
« J’adore le graphisme et le football. J’avais fait des séries d’illustrations sur ce thème et Fabrice Voné [journaliste chez Zut et rédacteur en chef du hors-série, ndlr] les a vues sur mon Instagram. Il voulait que j’aborde la thématique du RCSA de la même manière. Ça m’intéressait de savoir comment traduire graphiquement des personnalités passées et récentes du club. Pour moi, c’était un exercice de style. Certains ont des looks, comme Ljuboja avec sa crête, il me fait penser à un personnage Marvel. À chaque fois, je trouvais qu’il y avait des rapprochements avec des super-héros. J’ai essayé des choses assez minimalistes, je voulais qu’on les reconnaisse avec le minimum d’éléments graphiques. Je me suis vraiment éclaté à faire ça. Pour l’illustration du footballeur russe Aleksandr Mostovoï, j’ai essayé de faire référence au Cuirassé Potemkine avec les bandes rouges sur le côté, comme un hommage au constructivisme. Raymond Domenech, à l’époque où il jouait pour Strasbourg, portait une grosse moustache, ça m’a fait penser à un gaulois, avec l’attitude d’Astérix. Pour Dominique Dropsy, disparu en 2015, j’ai essayé de faire quelque chose de plus poétique. Quant à Joël Tanter, le barbu, j’ai voulu faire une illustration un peu sexy. »

Son lien avec le Racing
« Strasbourg n’est pas mon club préféré, je suis fan du FC Nantes. Le thème m’inspirait. Ça représente l’amour du football, un joli club, une belle ville. Gilbert Gress je l’adore, c’est une grande personnalité du football. Je suis très fan de ce gars et de son ego monumental. Il y en a d’autres que j’aime beaucoup comme Chilavert, tout ça, c’est des vrais personnages. Je n’ai vu qu’un joueur ayant fait partie du Racing, c’est Carlos Bianchi. Je regarde souvent les matchs du Racing à la télé, ils ont quand même un jeu séduisant. Par contre je ne suis jamais allé au stade de la Meinau. J’aimerais bien mais à chaque fois que je suis venu à Strasbourg, l’occasion ne s’est pas présentée. Il parait qu’il y a beaucoup d’ambiance. »

> En dehors de la couverture n°4, le studio de création Restez Vivants (qui est aussi l’auteur de la couv’ de notre hors-série consacré aux musiques actuelles dans le Grand Est) a réalisé un onze-type, équipe fantasmée de personnalités qui ont traversé le Racing de 1979 à aujourd’hui, publié sous forme de portfolio. Pré-commandez le hors-série !

Par Ludivine Weiss