Éclairage sur les structures culturelles d’Alsace qui continuent de fonctionner malgré l’absence de public dû au confinement. En lumière aujourd’hui : la Comédie de Colmar.
Le rideau était tombé sous une salve d’applaudissements. Comme un au revoir, à la fois ému mais nourri, après la générale de Little Nemo, donnée dans la grande salle de la Comédie de Colmar, le 29 octobre, à la veille du début du second confinement. La logique aurait voulu que les comédiens dirigés par Émilie Capliez partent dans la foulée en tournée mais le contexte sanitaire en a décidé autrement.
Ce nouveau coup d’arrêt n’a cependant pas signifié l’extinction des feux pour le Centre dramatique national qui continue d’accueillir des troupes en résidence comme la Compagnie Verticale de Catriona Morrison ou encore l’Opéra Studio.
Et pour maintenir le lien avec son public, la Comédie de Colmar ventile, chaque vendredi et chaque mardi via ses réseaux sociaux, une newsletter rédigée par sa famille élargie sous le slogan « On n’arrête pas la Comédie ! ». À commencer par les comédiens Paul Schirck et Romain Gillot qui se retrouvent face caméra pour un « JT hyper personnel et bigarré ». L’auteur de bande dessinée Vincent Vanoli a lui aussi été sollicité pour illustrer cette curieuse période de même que l’ensemble du personnel mis à contribution afin de pondre une play-list dans l’air du temps. Le premier opus débutait par L’ennemi invisible de Francoiz Breut. Tout un symbole puisque la Cherbourgeoise, établie depuis plusieurs années à Bruxelles, tient le micro et le rôle pivot de Little Nemo.
Par Fabrice Voné
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