Se sentir bien chez Serena Galini

Cette boutique insolite, à l’atmosphère unique a été imaginée par Nina et David.

Et si le parfum de terroir était le dernier geste locavore ?

Un lieu de débauche olfactive, aussi engagé que romantique. Avec son ambiance d’apothicaire vintage, son bar à parfums aux formules 100 % naturelles (le seul en France à ce jour) et ses ateliers olfactifs, la maison de parfums Serena Galini éveille les sens. Cette boutique insolite au charme XIXe et à l’atmosphère unique a été imaginée par Nina et David, fratrie trentenaire à l’allure aussi rock que longiligne.

Tombés dans les senteurs dès leur plus jeune âge, les deux globe-trotters, après un parcours professionnel dans la communication et le commerce, ont rejoint en 2018 leur mère Isabelle Prin Du Lys pour créer Serena Galini et ses jus naturels haut de gamme. Deux ans plus tard, ils lançaient Lupanar, une ligne de parfums d’intérieur et de bougies éco-responsables au nom malicieusement provocateur. Conçues comme des romans olfactifs, la collection « Autrefois mon Quartier » rend hommage à l’histoire de notre cité et à ses territoires sensoriels.

Fiers de leurs racines et amoureux de littérature et de poésie, leur cheminement créatif a débuté par une plongée au cœur des archives de la ville : « Avec Nina, nous avons commencé par y passer deux mois, raconte David, à photographier et à faire traduire par nos amis des documents du début du siècle relatifs aux différents quartiers de Strasbourg, pour la plupart édités en allemand ou en alsacien, avant de nous attaquer aux fragrances. »

En parfumerie, où tout est question de proportions et d’accords, l’imaginaire a une part de magie. La collection « Autrefois mon Quartier » retranscrit leur vision romancée du quartier Gare au début du siècle, de l’Orangerie, de la Cathédrale, des Contades, de la Petite France et de la Krutenau où se niche leur boutique.
Dernière commande particulière (de la Ville de Strasbourg) : l’odeur des Bains Municipaux, des accords chauds aux envolées rafraîchissantes diffusés sur place depuis sa réouverture.

Le temps long, un acte de résistance ?

David : « Avant de me consacrer à notre maison de parfums d’auteurs, je travaillais pour le diable. Il y a bien sûr les aléas de l’entreprenariat mais je ne reviendrais pour rien au monde aux métiers de la grande distribution. Je ne voulais plus de ça, Nina qui travaillait dans le milieu de la mode non plus. On ne peut pas avoir le mot productivité tout le temps à la bouche ; acquérir des connaissances, lire, se cultiver, prend du temps. Sans cette « matière », nous ne pouvons créer. »


Serena Galini
27, rue de la Krutenau


Par Myriam Commot-Delon
Photos Alexis Delon / Preview