La Cerise sur le Gâteau.

La Cerise sur le Gâteau a 10 ans !

10 ans de création, d’inspiration et de fraîcheur pour La Cerise sur le Gâteau, une jolie marque d’objets de décoration à la bonne humeur contagieuse. Pour l’occasion, sa créatrice Anne Hubert nous a ouvert les portes de son atelier mulhousien.

Pourquoi avoir quitté Paris pour venir s’installer à Mulhouse ?
Par amour pour mon mari, qui est originaire de Mulhouse. J’ai grandi en Normandie, mais après des études à Paris, je ne comptais pas rester toute ma vie là-bas. À l’époque, j’étais en train de monter La Cerise sur le Gâteau, et pour des questions d’organisation et d’espace, c’est bien plus facile de faire évoluer une entreprise ici plutôt qu’à Paris. Aujourd’hui, nous vivons dans un lieu atypique et particulier, je m’y sens extrêmement bien. C’est un endroit un peu hors du temps.

Vous célébrez cette année les 10 ans de votre marque. Comment l’avez-vous vu évoluer ?
Lorsque j’ai commencé en 2006, j’étais toute seule et je m’occupais de tout. J’ai commencé par vendre dans quelques points de vente, à exposer au salon Maison & Objet. Il y a eu très vite un engouement pour la marque. Je me suis entourée d’une équipe formidable, nous avons fait grandir La Cerise avec nos moyens et surtout à notre rythme. Quand je regarde en arrière, je me souviens avoir livré mon premier client en Solex dans Paris, avec le colis sur mon porte-bagage, j’en garde un très bon souvenir.

La Cerise sur le Gâteau. ©Dorian Rollin
Les bureaux de La Cerise sur le Gâteau. Photo : Dorian Rollin

Votre rôle est toujours le même ?
Dieu merci non ! Je faisais 100% des tâches, c’était assez compliqué de tout gérer. Pour les collections, je travaille avec une styliste, Sandrine Place, qui m’accompagne sur le côté créatif. Je m’occupe également de l’image et de l’identité de l’entreprise, car j’ai toujours été dans une démarche très personnelle. C’est ma partie préférée.

Avec combien de personnes travaillez-vous aujourd’hui ?
Notre équipe est composée de 6 personnes : Julie s’occupe de l’administration des ventes B to B, Jo est chef produit, Philippe le commercial grand export, Jean-Marc le responsable web et Ludovic et Alexandrine l’accompagnent sur la partie réseaux sociaux et communication. Sans compter les personnes extérieures avec lesquelles je travaille. Je leur suis très reconnaissante, ils sont ma deuxième famille.

La Cerise sur le Gâteau.

Vous venez tout juste de remporter deux prix lors du dernier salon Maison & Objet, qu’est-ce que ça signifie pour vous ?
Nous exposons là-bas depuis quelques temps maintenant, et cette saison, j’ai senti une vraie évolution. Ces 10 ans, c’est une année de passage : il y a un attrait dingue pour la marque. Nous avons obtenu le prix MOM et Fil Vert, décerné par un jury de professionnels qui devaient sélectionner des marques avec une éthique dans la manière de travailler. Nous n’avons pas la prétention de faire du bio, mais c’est important pour nous de savoir d’où viennent nos matériaux. C’est pourquoi tous nos fournisseurs sont labellisés Oeko-tex, pour une garantie de qualité.

Pourquoi avoir choisi de produire au Portugal ?
Dans cette région, les artisans ont su conserver un savoir-faire unique autour du textile. Toute notre production est réalisée là-bas, du tissage à l’emballage. Pour moi, c’était très important de faire développer nos produits de manière locale car tous nos interlocuteurs sont basés à Porto, ce qui évite les allers-retours inutiles entre les différentes étapes de production.

Quel est le message que vous transmettez à travers vos collections ?
Il y a tout un univers autour de la gaité, de la légèreté et de la bonne humeur. Nous travaillons beaucoup sur la couleur qui est un point très important, pour apporter quelque chose de frais, de joyeux. Et puis nos produits s’offrent beaucoup, ce qui lui donne une dimension familiale.

Une couleur fétiche pour la saison ?
Un vert que l’on a baptisé Sencha. Une pigmentation assez dense que j’aime beaucoup. Et puis il y a une autre couleur assez forte : le Terracotta et son aspect brique. Mais je dirais que c’est plutôt un ensemble, c’est l’effet de gamme qui est intéressant.

La Cerise sur le Gâteau.
Photo : Dorian Rollin

Le premier succès ?
Le torchon, sans nul doute. C’est avec lui que j’ai débuté, en partant de la version traditionnelle de nos grands-mères pour lui apporter une touche plus actuelle. Depuis, nous avons développé toute une gamme d’accessoires et aujourd’hui, nos trousses sont un des produits phares de La Cerise.

Quel est le secret pour entretenir sa créativité après 10 ans ?
Faire en fonction de soi, trouver son propre univers, sans chercher ce qui fonctionnera à tout prix. Lorsque je crée, je pense d’abord à des objets que j’aimerais avoir chez moi et qui me plaisent, en me disant qu’ils pourront séduire à leur tour d’autres personnes.

Des objets ou des rendez-vous pour célébrer cet anniversaire ?
Toujours une gamme de torchons, certains avec des touches d’or, d’autres brodés simplement avec des mots festifs, drôles. Je dois avouer que nous avons enfin réalisé un imprimé avec le dessin d’un gâteau avec une cerise dessus, c’était un peu facile au début mais ça se prêtait plutôt bien aux 10 ans de la marque. Et nous sommes ravis de clôturer cette décennie avec deux pop-ups La Cerise. Un à Strasbourg et un au 37, rue François Miron à Paris pour y présenter la marque dans sa totalité, du 20 octobre au 27 janvier 2018.

Un souvenir émouvant ?
Pour marquer la décennie, nous avons voulu mettre en avant les personnes qui travaillent avec nous à travers un reportage photo et une vidéo à Porto. C’est une manière de montrer les coulisses de La Cerise, la production mais surtout tous les hommes et femmes qui travaillent au quotidien à réaliser des produits de qualité. J’ai une vraie reconnaissance pour tout ce travail fournis.

Comment vous voyez-vous dans 10 ans ?
Je ne pense pas arriver à voir aussi loin… J’aimerais garder l’éthique de la marque, pouvoir la faire évoluer en n’oubliant pas ce point essentiel. C’est assez dur à imaginer, mais si on m’avait posé cette question il y a dix ans, je serais plutôt satisfaite de voir où en est La Cerise aujourd’hui.


www.lacerisesurlegateau.fr


Par Mégane Dongé
Photos Dorian Rollin