Cette année, la Vitrine chicmedias s’allège mais ne lésine pas sur les objets et créations du coin. Pour Noël, on offre ou on s’offre des choses qui font du bien, fabriquées avec passion et à deux pas de chez soi. De la déco et du bien-être avant de fouiller notre sélection de livres et de disques ?
Chez Maud Siegel, on ne badine ni avec l’art du soin, ni avec les pleins et les déliés. La jeune entrepreneuse, en baptisant sa marque de l’élégant logogramme « & », a souhaité faire de ce signe typographique le fil conducteur entre ses produits cosmétiques bio et leurs utilisateur·trice·s. Objectif atteint en 2014 pour cette autodidacte passionnée qui s’est formée auprès de savonniers professionnels, puis à l’Université Européenne des Saveurs et des Senteurs, avant de parfaire ses connaissances en dermo-cosmétique naturelle. Au menu de sa slow cosmétique, des pains moussants saponifiés à froid, sentant aussi bon que ses emballages joliment graphiques et côté soins, des produits tout aussi green, avec des huiles, des sérums, des baumes à lèvres ou des baumes au karité pour adoucir la peau des bébés ou celle de toute la famille.
À offrir les yeux fermés
L’huile nettoyante et démaquillante bio (1) : faire du démaquillage une fête avec ce mix d’huiles bio et locales (noisette, chanvre et tournesol) aux notes suaves et florales d’huile d’orange douce et de néroli.
La prescription Zut
Vous allez prendre un savon ! Ou encore mieux, Le coffret découverte de 6 savons de 45g et remettre au goût du jour cette vieille recette de grand-mère consistant à en glisser dans une armoire, pour la parfumer et protéger ses pulls des mites.
Ceci est une histoire de famille et surtout celle d’une fratrie. Étienne et Valentin Courtois, ont respectivement, 26 et 23 ans, le premier habite à Strasbourg et a suivi des études de commerce à New York, le second est étudiant en école de design à Paris et ils sont tous les deux très sensibles aux enjeux écologiques. Partant du constat que la France est le 5eme plus gros consommateur de bouteilles en plastique au monde, ils ont consacré une année de travail et de recherches pour élaborer leur projet de gourde éco-responsable. Après une campagne Ulule réussie, une aide financière de leur grand-père (la famille toujours) et l’arrivée de Thomas Garcia (co-fondateur des jus de fruits Moi, Moche et Bon) qui a rejoint l’aventure, Ecob a donc vu le jour et l’objet a un certain panache ! À défaut d’avoir pu la réaliser à petite échelle en France, ils ont opté pour un sourcing européen qualitatif : le verre ambré, recyclé à 75 %, est moulé en Italie, les bouchons en bois proviennent de Belgique et le liège du Portugal. Quant au montage, et à l’envoi des commandes, il est réalisé en partenariat avec l’Esat Adapei – Papillon blanc de Sélestat et 1 % des ventes sont reversés à une ONG.
À offrir les yeux fermés
Non, le verre n’est pas fragile, surtout bien à l’abri dans le liège. Mais si jamais vous la faisiez tomber, c’est généralement le bouchon qui est impacté, un second est donc joint avec chaque gourde achetée.
La prescription Zut
4 couleurs d’étuis et autant de manières de l’utiliser : en bandoulière grâce au cordon en polyester recyclé ou sans, pour la glisser dans les passants d’une ceinture, dans le porte-gourde de votre vélo ou tout simplement pour la faire trôner sur votre bureau !
www.ecob.fr
À l’origine de ce drôle de nom, Emmanuelle Vila, une jeune femme originaire du Sud, qui chérissait depuis longtemps l’idée de créer sa propre marque artisanale de produits de beauté naturels. Ce fut finalement à Strasbourg qu’elle débuta son activité, avec une collection de bougies en cire végétale de soja, aux adorables petits pots en verre noirs de style apothicaire (1) dont on est fan à la rédaction. La suite logique était donc de revenir enfin à ses premiers amours et de lancer – à l’aube de l’année 2019 – sa gamme de soins aux matières premières bio pour laquelle elle se forme régulièrement afin d’approfondir son expertise en cosmétique clean. Elle fut d’ailleurs la première à utiliser l’huile de sapin des Vosges, réalisée à partir de graines de sapins récoltées à la main sur les cimes par des cueilleurs acrobates qu’on appelle « les écureuils » !
À offrir les yeux fermés
Faire le plein d’agrumes de Sicile, boire un bon thé, un programme 100 % healthy et cocooning, parfait pour ce mois de décembre. À déguster près de la bougie de voyage Thé Orange Épices pour une expérience cocooning totale.
La prescription Zut
Disséminer des bougies partout ! Dans la salle de bain, au salon ou dans les chambres pour voyager olfactivement, en prenant son bain, buvant son thé ou en lisant un livre déniché à La Vitrine Chicmedias. Et pour découvrir ses produits de soin que nous ne proposons pas à la Vitrine, direction son e-shop :
www.lechatdanslarmoire.com
On est fan de Light My Fire, ce workshop réalisé par le collectif de designers IDeE (installés aujourd’hui au cœur de La COOP) et la maîtresse cirière, Nathalie Flesch, de la Curieuse Fabrique. Ces dix bougies, aux couleurs euphorisantes, sont un vrai remède à la morosité ! Repenser notre quotidien et lui insuffler de la contemporanéité, c’est la démarche première de cette association, capable de tout nous faire voir sous un autre angle. Dans ce cas précis du médium bougie, jouer avec le feu n’est pas toujours tenter le diable… loin de là ! Par contre lui insuffler de l’humour et redorer sa flamme, c’est aussi la faire sortir du rôle intime qu’elle occupe aujourd’hui. Avec ces formes nouvelles, on hésiterait presque à les allumer, et alors ? C’est ce qui fait leur charme, savoir qu’on peut les allumer mais hésiter à le faire, au risque de les perdre.
À offrir les yeux fermés
– Pour dynamiter cet étrange Noël 2020 : la bougie Kaboom (1) de Tamim Daoudi.
– Pour poétiser cet étrange Noël 2020 : la bougie Minuit Passé de Sonia Verguet.
La prescription Zut
– Pas de Noël (surtout celui-ci) sans partager des bredele. Leur tout dernier projet, Br’Ideele, réalisé avec la fédération des boulangers-pâtissiers bas-rhinois et le soutien de l’Eurométropole, prouve que revisiter l’emblématique petit gâteau alsacien est une sacrée bonne idée en cette période de fêtes de fin d’années 2020 où rien n’est comme avant.
Devant une telle empreinte, on ne peut que penser à l’absence, celle de nos grandes fêtes de famille passées, en pause cette année pour cause de pandémie. Raison de plus pour s’offrir un cadeau d’artisanat et de design aussi emblématique que ce vase Douglas issu des recherches poursuivies en 2007 par le designer François Azambourg au CIAV de Meisenthal. Son petit frère, Douglas Junior, a depuis agrandit cette famille d’objets portant à jamais les sillons de sa matrice. Des veines de planches en bois Douglas des Vosges du Nord où la matière en fusion est soufflée, offrant une empreinte plurielle et un résultat aléatoire, faisant toute la singularité de cette création verrière aussi iconique que poétique.
À offrir les yeux fermés
Attention collector ! La Vitrine Chicmédias possède encore quelques pépites du CIAV, dont le renversant trio de vases Jeanne & Cie du designer Régis Mayot, réalisé à partir d’empreintes de moules anciens ou les délicats vases Crok de Sophie Larger et Laurent Godart.
La prescription Zut
Magma, la très convoitée boule de Noël 2020 des designers Emma Pflieger et Antoine Foeglé est malheureusement absente de notre Vitrine cette année mais pas de panique, vous pouvez la commander sur leur e-boutique. Décollage garanti d’un seul clic !
www.boutique.ciav-meisenthal.fr
La Vitrine Chicmedias
14, rue Sainte-Hélène à Strasbourg
Horaires d’ouverture : du lundi au samedi de 12h à 19h et le dimanche de 14h à 18h
Par Myriam Commot-Delon
Il travaille – déjà – avec les meilleurs. Ancien cuisinier reconverti en céramiste depuis un peu plus de trois ans, Rudy Surco s’applique au quotidien à mettre ses petits plats au service des grands.
« J’aime les projets qui ont du sens et des valeurs. » Noémie D’hooge, propriétaire de Ondine, table gastronomique de Strasbourg, ne pouvait que trop bien se retrouver dans l’art sensible et intuitif de Clara Valdes, designeuse d’objet.s, qui travaille principalement le contenant culinaire.
Tout a commencé par un coup de bol. Qu'il fut adroit, Guillaume Buecher, d'être entré dans le magasin de porcelaine de Barbara Leboeuf à la recherche de quelques amis de faïence pour son auberge étoilée.
Pour l’artiste-sculpteure Lea Munsch, pas question de parler « d’art de la table ». Dans son atelier de Lutzelbourg, installé dans une ancienne usine, le processus de création est animé par une volonté de magnifier la nature sans l’altérer.
